Au lendemain de la plus importante manifestation dans l’histoire du Yémen, l’armée américaine a rapatrié presque tous ses effectifs en Arabie saoudite, où ils participaient à l’offensive contre le peuple yéménite.
Samedi, le porte-parole de la Marine US à Bahreïn a déclaré que les Etats-Unis ont décidé de restreindre le nombre de conseillers militaires américains en Arabie saoudite.
Cette décision intervient au lendemain d’une manifestation à laquelle ont participé des centaines de milliers de yéménites pour protester contre la Coalition saoudienne et soutenir les récentes décisions prises par les deux mouvements Ansarullah et le parti du Congrès.
« Alors que 45 militaires avaient, à l’origine, été chargés d’organiser le soutien américain à la coalition, ils ne sont désormais plus que cinq », a indiqué Ian McConnaughey, porte-parole de la marine américaine à Bahreïn, rapporte RT.
Simultanément, le porte-parole du Pentagone, Adam Stump, précisait samedi dans un communiqué de presse, que le soutien de Washington à la coalition commandée par Ryad n’était pas «un chèque en blanc».
«Dans nos discussions avec la coalition menée par l’Arabie saoudite, nous avons insisté sur la nécessité de minimiser les victimes civiles. […] A aucun moment, le personnel militaire américain n’a fournit d’approbation directe ou indirecte de la sélection des cibles» choisies par la coalition, a-t-il indiqué.
Cependant, un porte-parole du Pentagone a dit que le retrait du personnel américain ne signifiait pas que les Etats-Unis ne sont plus impliqués dans les opérations anti-yéménites.
Vendredi, des centaines de milliers de yéménites étaient descendus dans les rues de la capitale Sanaa.
Ils ont apporté leur soutien au Conseil présidentiel, le Conseil politique suprême, formé depuis deux semaines, au lendemain de l’échec des pourparlers à mettre fin aux combats qui perdurent depuis 16 mois.
Cette instance présidée par le numéro un du mouvement Ansarullah Abdel Malek al-Houthi, avec la participation du parti du Congrès populaire général de l’ex-président Ali Abdallah Saleh devra diriger le pays.
Un nouveau gouvernement devrait être annoncé dans les jours prochains, a précisé le chef du Conseil politique suprême du Yémen Saleh al-Sammad, lors d’un discours prononcé devant les manifestants. Appelant les membres de Parlement yéménite à reprendre leurs séances parlementaires.
En effet, le lendemain, une première sessions parlementaire a été organisée, pour la première fois depuis deux ans.
Source: Divers