Les Etats-Unis avaient sollicité le sultan d’Oman, Qabous ibn Saïd, pour tenter de trouver une issue à la crise du Qatar et à la guerre au Yémen, c’est ce qu’a révélé le journal émirati The National, citant une source diplomatique omanaise.
C’est une source au sein du ministère des Affaires étrangères d’Oman qui a révélé les détails de la rencontre entre le sultan Qabous et James Mattis, le secrétaire américain à la Défense, rapporte le site iranien PressTV.
Le journal The National a écrit en citant cette source que le sultan Qabous avait donné son accord pour jouer le rôle de médiateur dans la crise au Yémen et y tenter de trouver une issue pacifique.
Et d’ ajouter: « Mattis a également fait allusion à la crise qatarie et a confirmé que Washington souhaitait mettre fin aux différends entre les pays membres du Conseil de coopération du golfe Persique. »
James Mattis a déclaré devant les journalistes lors de sa visite à Mascate : « Nous sommes convaincus que l’unité des pays du golfe Persique est très importante pour la stabilité et la sécurité de la région. Étant donné la crise qatarie et la guerre yéménite, j’espère qu’Oman pourra prendre des mesures positives pour maintenir cette unité ».
L’Arabie saoudite et la coalition arabe ont commencé leur agression contre le Yémen en mars 2015. Le gouvernement omanais n’a pas participé aux frappes militaires contre le Yémen, bien qu’il soit membre du Conseil de coopération du golfe Persique. Pour autant, il a toujours entretenu de bonnes relations avec Riyad.
Un frère de l’ex-président Saleh nommé à un haut poste
Entre-temps, le gouvernement démissionnaire yéménite a nommé samedi à un haut poste de l’armée pro-saoudienne un frère de l’ancien président Ali Abdallah Saleh, tué en décembre.
Un décret présidentiel publié par l’agence d’Etat Saba a désigné Ali al-Humeiri, demi-frère de M. Saleh, à la tête de la réserve de cette armée soutenue par la coalition saoudo-US.
Cette nomination ne revêt qu’un caractère symbolique car les réservistes ont rejoint les rangs des forces yéménites (armée + Ansarullah) quand ces derniers ont pris le contrôle de la capitale Sanaa il y a plus de trois ans avec l’aide d’unités militaires fidèles à l’ex-président Saleh.
Ali al-Humeiri n’aura donc, de fait, aucune autorité sur eux, selon un responsable gouvernemental à Aden, indique l’AFP.
La guerre saoudo-US contre le Yémen a fait quelque 9.300 morts. Elle a provoqué la pire crise humanitaire du monde, selon des agences de l’ONU, et plus de huit millions de Yéménites sont aujourd’hui confrontés à des risques de famine.
De nouveaux mercenaires tués
Sur le terrain, plusieurs mercenaires de la coalition saoudo-US ont été tués et blessés, ce dimanche, suite à des opérations menées par l’armée yéménite et Ansarullah dans les provinces de Jawf et Taez.
Une source militaire citée par la chaine yéménite AlMasirah a affirmé que les forces yéménites ont menée trois offensives contre les positions des mercenaires, causant des pertes considérables dans leurs rangs.
Source: Médias