L’un des membres du Conseil consultatif en Arabie saoudite se dit inquiet de la fuite massive des capitaux. Cité par le journal Al Riyad, Abdellah Al-Harbi estime à plus de 2.65 billons de dollars, soit 706 milliards de dollars, les fonds qui ont déjà quitté le pays.
« C’est un chiffre hallucinant! Il est plus que nécessaire de prendre des mesures qui s’imposent pour rapatrier ces capitaux. Car cet argent devrait servir à relancer l’économie et à créer des emplois pour nos jeunes, dit M. Al Harbi.
« Les experts des finances soulignent la nécessité de la mise sur pied d’une « stratégie financière » qui favorise l’attraction des investissements dans le cadre des projets de développement à dimension nationale, ajoute le journal qui cite l’économiste « Fazl al Bou Aynin », lequel critique à demi-mot « certaines politiques qui font fuir l’argent ».
« Nous nous devons de faire ensuite que les « fonds fuyards » regagnent le pays car c’est à nous de créer des occasions d’investissement et de dépenser notre argent pour notre peuple », dit cet expert qui ajoute : » Les capitaux qui ont déserté les caisses d’Etat pourront être divisés en deux parts : une partie appartient aux institutions publiques, aux caisses étatiques. La signée est aussi constaté dans le secteur privé. Si nous avons réellement l’intention de déclencher une dynamique de croissance, il faut que cet argent revienne car l’Arabie saoudite devrait être notre priorité avant que nous pensions aux autres pays ».
L’économiste conseille aux responsables saoudiens de définir une stratégie « industrielle » dont le but consisterait à diversifier les recettes et à réduire de 50% la dépendance de l’Etat aux recettes pétrolières.
La politique étrangère de l’Arabie saoudite est qualifiée par d’aucuns de politique de « chèque en blanc ». Elle consiste surtout à s’acheter les alliés moyennant des sommes colossales puisées dans les deniers publics.
Source: PressTV