Le journal en ligne panarabe londonien, Rai al-Youm, a estimé que l’entretien du vice-ministre syrien des Affaires étrangères avec l’agence de presse russe Sputnik, lors duquel il a déclaré que le « retrait des forces étrangères de Syrie » ou leur maintien est une « affaire interne », était un effort pour résoudre les divergences de vues entre la Syrie et la Russie à ce sujet.
Fayçal Meqdad a également affirmé que le retrait de Syrie des forces iraniennes et du « Hezbollah » n’était pas à l’ordre du jour et que la Russie n’avait pas fait de demandes au gouvernement de Bachar al-Assad.
L’envoyé spécial du président russe pour la Syrie, Alexander Lavrentiev, a été la première personne à évoquer, la semaine dernière, cette question controversée. Par la suite, Vladimir Poutine a confirmé les propos de son émissaire spécial, en corrélant la nécessité du retrait des forces étrangères de Syrie aux victoires de l’armée syrienne contre le terrorisme et au lancement du processus politique.
Divisant les troupes présentes en Syrie en deux groupes, Fayçal Meqdad a déclaré : « Les forces russes, iraniennes et celles liées au Hezbollah font partie du premier groupe, dont la présence légitime fait suite à l’invitation du gouvernement Assad. Alors que tous les autres, les Américains, les Français, les Turcs, etc., sont présents de manière illégitime. »
L’article de Rai al-Youm ajoute ensuite : « Nous sommes face à deux points de vue différents : primo, la Russie qui réclame le retrait de l’Iran et de ses alliés de Syrie ; secundo, la Syrie qui s’y oppose et insiste sur le fait que l’Iran est un allié précieux qui a joué un rôle important dans la protection de la Syrie. C’est pourquoi il doit y rester jusqu’à l’échec définitif de tous les terroristes. »
D’après l’auteur de l’article, ce qui est inquiétant, c’est que les appels de la Russie au départ des forces iraniennes coïncident avec l’escalade des tensions entre l’Iran et Israël…
L’appel russe au retrait des Iraniens de Syrie, dans une conjoncture où Israël ne cesse de menacer de viser les cibles iraniennes en Syrie, n’est pas logique. Un tel retrait accroîtrait les risques d’agressions contre le gouvernement syrien, d’autant plus que les menaces israéliennes témoignent du fait que la guerre en Syrie n’est pas encore terminée.
Après les propos anti-iraniens du secrétaire d’État américain Mike Pompeo, la présence des conseillers militaires iraniens en Syrie s’est transformée en une nécessité.
Les forces iraniennes doivent tôt ou tard se retirer de Syrie, mais pas à la demande d’Israël et sous la pression des États-Unis. Cela doit émaner de la décision du gouvernement syrien, après la reprise de tous les territoires syriens.
Selon l’auteur de cet article, l’ingérence américano-occidentale en Syrie, qui est financée par l’argent de certains gouvernements arabes de la région et ne vise que le renversement du régime en place dans ce pays, est la principale raison de la présence des forces de l’Iran, de la Russie et du Hezbollah en Syrie.
La Russie est un pays ami qui a conforté son statut de superpuissance dans la région du Moyen-Orient et qui a fait capoter le plan des États-Unis destiné à détruire la Syrie dans sa totalité. Il faut tenir compte du fait que la Russie ne se pliera pas aux chantages et aux menaces d’Israël.
Source: Avec PressTV