Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a déclaré, ce dimanche 29 juillet, que les États-Unis étaient accros aux sanctions, mais que les Iraniens pouvaient surmonter le stade critique actuel grâce à l’unité nationale.
« Jetant un coup d’œil aux antécédents des relations extérieures des États-Unis, il est facile à constater que ce pays a imposé une avalanche de sanctions à la majorité des pays du monde », a déclaré M.Zarif devant des représentants du secteur privé, des ambassadeurs iraniens et des chefs de missions diplomatiques iraniennes à l’étranger.
« Si Dieu le veut, nous pouvons améliorer la situation actuelle, jour après jour, alors que le monde reste à nos côtés. Nous devrons profiter de cette occasion. Aujourd’hui, toutes les branches du gouvernement sont unies pour franchir cette étape critique », a-t-il réaffirmé.
Et d’ajouter : « Nous sommes en mesure de transformer les pressions en un essor de la production nationale et nous pouvons, au passage, augmenter nos exportations non pétrolières. C’est ainsi que nous pouvons prouver aux Américains qu’ils devraient abandonner cette approche. Nous croyons que le monde est convaincu que le temps est arrivé pour que les Américains abandonnent cette dépendance aux sanctions. »
Le président des Etats-Unis Donald Trump a récemment durci sa rhétorique hostile contre l’Iran. La semaine dernière, Trump a menacé la République islamique d’Iran de « subir des conséquences telles que peu de personnes au cours de l’Histoire en ont connu auparavant ».
Le haut diplomate iranien a rappelé que Donald Trump et ses prédécesseurs avaient sanctionné l’Iran pendant une quarantaine d’années, mais « grâce à Dieu et aux efforts du peuple iranien, nous avons progressé et recouvré peu à peu notre dignité. Nous avons surmonté toutes les difficultés ».
« Nous avons la ferme conviction que nous pouvons survivre à cette étape et montrer au monde entier que le peuple iranien est plus puissant que ceux qui le sanctionnent », a-t-il martelé.
Le 8 mai 2018, Donald Trump a retiré unilatéralement les États-Unis de l’accord nucléaire multilatéral, signé avec l’Iran en 2015, malgré les objections de l’Europe, de la Russie et de la Chine — les autres signataires du Plan global d’action conjoint (PGAC).
Ce retrait implique non seulement la réimposition de sanctions contre l’Iran, mais aussi l’établissement de sanctions dites secondaires à l’encontre de pays tiers. Une partie de ces sanctions entreront en vigueur après une période de liquidation de 90 jours qui se terminera le 6 août, et le reste après une période de liquidation de 180 jours qui se terminera le 4 novembre.
De plus, la Maison-Blanche a annoncé qu’elle cherchait à ramener à zéro les ventes de pétrole de l’Iran.
Lesdites mesures causeraient très probablement des difficultés aux entreprises faisant des affaires avec l’Iran. Néanmoins, l’Europe, la Russie et la Chine ont décidé d’explorer les moyens de maintenir le PGAC et le commerce avec Téhéran.
Mohammad Javad Zarif a déclaré que face à « l’intimidation » américaine, les Européens et les militants économiques devraient décider s’ils veulent préserver les intérêts européens ou les intérêts de Trump.
Source: PressTV