La Hawza Ilmiyat, ou l’école religieuse de la ville sainte de Najaf en Irak a décrété une fatwa dans laquelle elle appelé le gouvernement irakien à rejeter les sanctions imposées par l’administration Trump contre l’Iran.
Les sanctions américaines contre l’Iran « ne constituent pas seulement une décision inique contre la République islamique, mais font aussi partie de la campagne chaotique arbitraire menée par l’Arrogance mondiale et le sionisme mondial contre l’Islam, les Musulmans et les différentes communautés islamiques dans le monde », a déploré le texte du décret religieux, signé par la grande référence religieuse chiite du Najaf, cheikh Ali Akbar Haeri.
Rendant hommage « au soutien que la RII a souvent procuré aux peuples islamiques, pour affronter les difficultés et les épreuves qu’ils ont traversés, et sa participation pour repousser les zizanies » dont ils ont fait l’objet, le texte estime qu’il est temps de lui rendre la pareille, alors que « son peuple fait l’objet d’un embargo inique »
L’Iran a joué un porté un soutien important à l’Irak dans sa guerre contre la milice wahhabite terroriste Daech qui avait envahi le pays en 2015. Avec l’aide de son commandant de l’unité al-Quds du Corps des gardiens de la révolution islamique, le général Qassem Suleimani, elle a contribué à la formation et à l’entrainement des groupes militaires volontaires des Hachd al-Chaabi. C’est cette dernière qui a joué un rôle prépondérant dans l’éradication de Daech.
« Nous déclarons haut et fort que le respect des sanctions iniques annoncées par ce dirigeant immature (Trump) contre la RII équivaut à la soumission aux oppresseurs. Une situation qui est clairement bannie par le Coran », affirme le décret de la Hawzat de Najaf.
Cette position de la part de la Hawzat qui jouit d’une influence dans la vie politique irakienne constitue sans aucun doute une réplique aux déclarations du Premier ministre Haider al-Abadi, la semaine passée, dans lesquelles il avait dit qu’il allait se plier à contrecœur aux sanctions américaines contre l’Iran, quoiqu’il leur fût hostile.
Selon le site d’information en ligne américain, The National, cité par Press Tv, les sanctions américaines contre l’Iran mettent le gouvernement irakien dans une situation difficile.
L’Iran est le deuxième partenaire commercial de l’Irak après la Turquie, lui fournissant tout, du gaz à l’électricité, des fruits aux légumes, d’autant plus que les deux pays partagent une frontière de 1 500 kilomètres.
Dans la foulée, Renad Mansour, chercheur associé à l’Institut Chatham House, important think tank britannique, a déclaré que si le gouvernement irakien devait choisir entre les États-Unis et l’Iran, il choisirait l’Iran. « L’Iran a un meilleur bilan [en Irak, NDLR] », a-t-il affirmé.
Source: Divers