Le président syrien Bachar al-Assad a qualifié l’accord de Sotchi entre la Russie et la Turquie sur la province d’Idleb de «provisoire», insistant sur le fait qu’elle reviendra dans le giron de l’Etat, tout comme les autres régions qui étaient occupées par les groupes rebelles terroristes, a rapporté l’agence syrienne officielle Sana.
« Cet accord est une mesure provisoire par laquelle l’Etat syrien a réalisé des progrès sur le terrain, dont en tête l’arrêt de l’effusion de sang », a-t-il indiqué lors d’une rencontre avec le Comité centrale du parti Baath, réuni le dimanche 7 octobre.
Le 17 septembre dernier, les deux présidents russe et turc réunis à Sotchi ont convenu d’instaurer une zone démilitarisée de 15 à 20 km dans la province d’Idleb, séparant les régions contrôlées par l’Etat syrien de celles occupées par les groupes rebelles soutenues par Ankara. La date limite de sa mise en place est le 15 octobre.
Il s’avère que la zone concernée est occupée par les milices jihadistes takfiristes qui gravitent autour d’Al-Qaïda, dans le cadre de la coalition Hayat tahrir al-Cham. La colonne dorsale de cette coalition n’est autre que le front al-Nosra, branche d’Al-Qaïda en Syrie qui prétend avoir rompu avec elle. Celle-ci occupe plus de 70% de la province d’Idleb.
Dans son discours, le président Assad a qualifié d’hystérique l’emballement politique des dirigeants occidentaux contre Damas, l’accusant de vouloir mener des attaques chimiques, alors que l’armée syrienne se préparait pour lancer la bataille de libération d’Idleb.
« L’hystérie qui a frappé l’Occident avant la bataille d’Idleb émane du fait que la victoire des Syriens signifie l’échec de son complot contre la Syrie. Celle-ci deviendra plus dangereuse qu’auparavant et affrontera son complot contre la région, soit sous la forme de la « transaction du siècle » ou autres formes, et elle formera un nouvel exemple pour les pays de la région et du monde », a-t-il expliqué.
Et le président al-Assad d’ajouter : « une fois nous progressons vers la victoire, les ennemis de la Syrie intensifieront leurs tentatives de l’épuiser militairement, politiquement, économiquement et socialement, de sorte que nous ferions face à des défis internes non moins dangereux que la guerre ».