Le diplomate iranien en Allemagne est victime d’un complot des groupes terroristes, a affirmé le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. Le porte-parole de la diplomatie iranienne s’est dit déçu de l’attitude du gouvernement allemand d’avoir remis à la Belgique le diplomate arrêté iranien.
Bahram Qassemi a dénoncé des « accusations injustes » à ce sujet, ajoutant :
« La République Islamique d’Iran tient à exprimer ses vifs regrets et son mécontentement envers cette attitude du gouvernement allemand, ainsi que sa détermination à suivre le sort de ce diplomate victime d’un complot d’individus malveillants qui n’aiment pas que l’Iran entretienne des relations constructives avec l’Allemagne ou avec d’autres pays européens. Nous allons donc suivre avec fermeté cette affaire par le biais des voies diplomatiques, pour faire toute la lumière sur cette mesure malveillante des groupes terroristes. »
Dans un entretien avec l’agence IRNA, le porte-parole de la diplomatie iranienne a également affirmé le mercredi 10 octobre que depuis la sortie unilatérale des États-Unis du Plan global d’action conjoint (PGAC, accord nucléaire), les ennemis des relations irano-européennes avaient intensifié leurs efforts, d’ailleurs voués à l’échec, à travers des mises en scène absurdes ayant pour but d’empêcher l’Iran et l’Europe d’ouvrir sans les États-Unis une nouvelle page dans leurs liens et coopérations en cette période de l’après-PGAC.
D’après le diplomate iranien, ce nouveau chapitre des coopérations irano-européennes, pouvant jouer un rôle majeur dans la préservation de la paix, la stabilité et la sécurité internationales, est caractérisé par une lutte contre l’unilatéralisme débridé de certaines puissances arrogantes et expansionnistes et cela, en faisant progresser le monde vers la fin de l’empire du dollar sur la scène économique mondiale.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a ensuite ajouté :
« Il est normal que l’instauration d’un tel ordre mondial ne puisse pas avoir lieu sans difficulté et sans les atermoiements des ennemis. Les fausses accusations, les atermoiements et les mesures censées ternir l’image de la diplomatie iranienne ainsi que la donne irano-européenne, nous les évaluons certes dans le cadre desdites hostilités. »
En réponse à des journalistes d’après lesquels l’Iran aurait pris un peu trop de temps avant de réagir à cette affaire, Qassemi s’est voulu rassurant sur le fait que le ministère des Affaires étrangères a déjà pris des mesures et qu’il allait bientôt faire une annonce.
Lors de son entretien avec l’agence ISNA, Qassemi a également répondu à une question sur le rôle de certains groupes terroristes dans les liens entre l’Iran et l’Europe :
« Les courants anti-iraniens dans des pays européens ont de longs antécédents dans les activités terroristes ; il n’est guère difficile pour ces groupes de concevoir de tels scénarios. Les États européens feraient donc mieux d’œuvrer, avec sagesse et perspicacité, à les empêcher de détruire les relations historiques et grandissantes entre l’Iran et l’Europe, en cette nouvelle période qui se présente. »
Sur ce fond, le diplomate iranien a appelé les États européens à la vigilance et à une compréhension objective de ce qui est en train de se produire à l’heure actuelle sur la scène internationale.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne a également précisé que l’ambassadeur allemand à Téhéran avait été convoqué au ministère des Affaires étrangères afin de lui notifier le mécontentement de la partie iranienne en rapport avec l’attitude de Berlin.
Les allégations sur la prétendue attaque contre le rassemblement de l’OMK ont été élaborées il n’y a pas si longtemps, quelques jours à peine après leur réunion dans la banlieue de Paris.
Six personnes ont alors été arrêtées en Belgique, en France et en Allemagne, dont deux ont été par la suite libérées.
Les responsables belges avaient demandé en juillet l’extradition de ce diplomate ainsi que d’un autre iranien qui, d’après eux, aurait été en rapport avec un couple qui s’était fait arrêter pour port d’explosifs à Bruxelles.
Les ambassadeurs de France, de Belgique ainsi que le chargé d’affaires d’Allemagne avaient déjà été convoqués en juillet au ministère des Affaires étrangères.
Source: PressTV