Au sommet du G20 en Argentine, Recep Tayyip Erdogan pourrait rencontrer le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, soupçonné d’avoir commandité l’assassinat de son compatriote le journaliste Jamal Khashoggi dans les murs du consulat général d’Arabie saoudite à Istanbul.
Ankara insiste sur sa version: le meurtre prémédité du journaliste. La Turquie déclare que Riyad ne coopère pas suffisamment avec l’enquête qu’elle supervise et exige qu’elle devienne internationale, écrit vendredi le quotidien Kommersant. Les médias turcs révèlent constamment de nouveaux détails sur l’assassinat. D’après les experts, cela fait partie du chantage exercé par la Turquie sur les USA et l’Arabie saoudite.
«Le fait que la Turquie dévoile peu à peu via ses médias les détails de l’affaire, tout en exigeant publiquement une enquête internationale, est un chantage visant Donald Trump et les autorités saoudiennes», analyse Iouri Mavachev, expert politique du Centre d’étude de la Turquie contemporaine. Et d’ajouter que la Turquie «profitait de la moindre occasion pour réduire l’influence de l’Arabie saoudite au Moyen-Orient et de l’évincer de sa position de principal allié régional des USA».
«L’assassinat de Khashoggi a placé Donald Trump dans une situation difficile. La publication des détails de l’assassinat pourrait le forcer à adopter des mesures sévères contre Riyad», a souligné Iouri Mavachev.
Source: Avec Sputnik