La Russie a accusé la coalition de milices jihadistes takfiristes Hayat Tahrir al-Cham (HTC) de préparer une nouvelle provocation chimique dans la province de Hama, frontalière de celle d’Idleb, au nord-ouest de la Syrie.
Cette accusation a été exprimée par le centre de réconciliation russe en Syrie, citant des sources sur place dans cette province.
Il est question que des miliciens armés ont transféré 60 conteneurs emplis de produits chimique toxiques vers les deux régions comprises dans l’accord de désescalade russo-turc, Jisr al-Choghour et Kfar Zita . Ils sont accompagnés par des experts chimiques, originaires des pays européens et qui parlent l’arabe.
« Selon les informations fournies, la provocation aux agents toxiques visera la ville chrétienne de Mahradat, située dans la province de Hama et qui constitue un passage humanitaire vers Aboul-Zohour dans la province d’Idleb », a indiqué le centre.
Le 25 novembre, des quartiers de la ville d’Alep ont été victimes de tirs de quelques 150 obus aux agents chimiques à base de chlore, provoquant des asphyxies auprès d’une centaine de civils syriens.
Les tirs provenaient de la province d’Idleb, occupée à plus de 70% par Hayat tahrir al-Cham, formée de milices jihadistes takfiristes, lesquelles tournent autour du front al-Nosra ex-branche d’Al-Qaida.
Des experts turcs pour effacer les traces
Selon Press TV, citant des sources proches des insurgés soutenus par la Turquie, ayant requis l’anonymat, des experts turcs en armes chimiques et biologiques se sont rendus dans les zones du nord-ouest d’Alep qui ont été frappées. Ils ont été accueillis pendant 24 heures dans un motel par les membres d’al-Nosra.
L’objectif de leur mission serait d’éliminer toutes les traces d’une attaque chimique autour du village de Barakiyat al-Arman avant l’arrivée de l’équipe de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), indique Press Tv.
Ces mêmes sources ont demandé à ce que des positions fermes soient prises à l’encontre du Front al-Nosra, qui est en litige avec la coalition du Front de libération nationale (FNL) soutenue par la Turquie.
Des forces d’élite françaises
En outre, le site en ligne francophone de la télévision iranienne Press TV a fait état d’attaques à la roquette et au mortier sur les positions de l’armée syrienne dans l’est de la province d’Idlib.
Elles seraient perpétrées en pleine coopération avec les Casques blancs et des forces d’élites françaises au nord de la Syrie.
Selon ces sources, «des agissements suspects des groupes composés des forces d’élite françaises au nord de la Syrie » ont été détectés.
Ces forces d’élite « seraient en train d’équiper les roquettes et les mortiers de substances chimiques meurtrières » ajoutent-elles.
Des sources d’information ont rapporté que les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham auraient transféré 50 missiles trafiqués par les experts français dans une base près de la prison centrale d’Idlib (nord-ouest de la Syrie).
Des dizaines de missiles seraient à la disposition du groupe terroriste Ajnad al-Kavkaz dans le rif sud-est d’Idlib, et du groupe Jaich al-Izza dans le district de Kafr Zita au nord-ouest de Hama. Plusieurs autres auraient été transférés au groupuscule Tanzim Haras al-Din dans la ville de Murak, au nord de Hama.
Source: Divers