Le président russe s’est déclaré prêt à accueillir Volodymyr Zelensky à Moscou pour une rencontre, à condition qu’elle soit soigneusement préparée et qu’elle puisse déboucher sur des résultats concrets.
Lors d’une conférence de presse tenue le 3 septembre lors de sa visite officielle en Chine, Vladimir Poutine a précisé que cette proposition avait été évoquée notamment à la demande du président américain Donald Trump, lors de leur rencontre en août dernier en Alaska.
« Donald m’a demandé, si possible, d’organiser une telle rencontre. J’ai dit que oui, c’est possible. Si Zelensky est prêt, qu’il vienne à Moscou », a déclaré le président russe.
Il a toutefois insisté sur le fait qu’une telle réunion ne devrait pas être purement symbolique.
« Se rencontrer pour se rencontrer, c’est une voie sans issue », a-t-il déclaré.
Zelensky, de son côté, continue d’appeler à des négociations, mais propose une rencontre sur un terrain neutre en Europe. Il aurait mentionné la Suisse, l’Autriche ou la Turquie comme lieux possibles, tout en écartant la Hongrie à cause de tensions entre Budapest et Kiev.
La légitimité contestée du dirigeant ukrainien
Cette main tendue intervient malgré le fait que la légitimité institutionnelle de Volodymyr Zelensky est remise en question, et cela même au sein de la population ukrainienne. Son mandat présidentiel de cinq ans est arrivé à son terme.
« La Constitution ukrainienne ne prévoit aucune possibilité de prolongation du mandat présidentiel. Zéro. Si le mandat est terminé, il est terminé », a rappelé Vladimir Poutine.
Le président russe a également dénoncé le blocage institutionnel à Kiev, affirmant que la Cour constitutionnelle ukrainienne ne disposait même plus du quorum nécessaire pour valider des décisions majeures. Il a cité des faits précis, notamment l’empêchement du président de la Cour à accéder à son bureau, soulignant l’impasse politique dans laquelle se trouve actuellement le pouvoir ukrainien. « C’est un chemin sans issue », a-t-il estimé.
La position russe sur une sortie pacifique du conflit
Sur le plan diplomatique, Vladimir Poutine a répété que Moscou n’avait jamais fermé la porte à une résolution pacifique du conflit. « Si le bon sens l’emporte, il est possible de parvenir à un règlement acceptable », a-t-il dit.
Il a d’ailleurs rappelé que la Russie avait déjà proposé en 2022 un retrait des forces ukrainiennes du sud-est pour mettre fin aux hostilités, mais que ces propositions avaient été rejetées sous pression occidentale.
Concernant les garanties de sécurité, Poutine a précisé que chaque pays avait le droit de choisir son système de sécurité, y compris l’Ukraine, mais pas au détriment des intérêts de la Russie.
Il a réaffirmé que Moscou se battait avant tout pour les droits des populations russophones, leur culture, leur langue et leurs traditions.
Le président russe a souligné que les forces armées russes continuaient leur progression sur le front. Il a affirmé que les troupes étaient engagées et unies pour atteindre les objectifs fixés depuis le début de l’opération spéciale, tout en répétant que la voie pacifique restait la meilleure option. « Mieux vaut, bien sûr, parvenir à nos objectifs par des moyens pacifiques », a-t-il conclu.
Source: Avec RT