Les derniers évènements à la frontière nord du Liban ne semblent nullement inquiéter le Hezbollah.
« Le front intérieur israélien voire même Tel Aviv seront la cible des missiles de la résistance », en cas de guerre, a averti le numéro deux du Hezbollah cheikh Naïm Qassem, dans un récent entretien avec le journal iranien al-Wefac, durant lequel il n’y a eu aucune allusion à ce qui s’est passé la semaine passée.
Le lundi passé, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lancé une opération à la frontière avec le Liban au motif de détruire des tunnels édifiés par la résistance. Elle a été suivie par une escalade verbale chez les responsables israéliens, menaçant le Liban d’une nouvelle offensive.
En réponse, les responsables du Hezbollah gardent la tête bien froide et observent la loi du silence.
« Les règles de combats que le Hezbollah a établies et celles de dissuasion imposées à Israël rendent difficile une guerre déclenchée par Israël contre le Liban », a assuré cheikh Qassem, évoquant l’équilibre des forces établi depuis la guerre 2006.
Selon lui, bien avant la dernier escalade de la bande de Gaza qui n’aura duré que 48 heures, lorsque la résistance palestinienne a tiré des missiles de précision contre des cibles israéliennes et dissuadé les Israéliens de perdurer l’offensive, « l’ennemi sioniste n’envisageait aucune action militaire contre le Liban, parce que depuis 2006, il est dissuadé par la puissance de la résistance islamique au Liban ».
« Le Hezbollah s’est lui aussi engagé à ne pas riposter à la guerre mais aux offensives, sachant tout de même que celles-ci auxquelles il ripostera pourraient déboucher sur une guerre », a-t-il toutefois souligné.
Cheikh Qassem estime que les dirigeants sionistes ne peuvent supporter dans leurs discussions ce niveau-là raison pour laquelle il n’y aura pas de guerre contre le Liban.
« Quand bien même ils analysent et profèrent leurs menaces, ils précisent au cas où le Hezbollah nous agresse, ce qui veut dire qu’ils vont répliquer et non pas lancer en premier l’attaque », a-t-il expliqué.
De nombreux observateurs libanais proches du Hezbollah estiment que via ses menaces, Netanyahu tente de couvrir les difficultés qu’il traverse en raison des accusations de corruption qui le touchent ainsi que son épouse, sans oublier le revers militaire qu’il a subi face à la résistance palestinienne dans la dernière escalade contre la bande de Gaza.
Les soldats israéliens surveillés par derrière
La réponse à ces menaces israéliennes est venue de Media de guerre (MG), l’instance médiatique de la résistance.
Il a posté le samedi 8 décembre plusieurs photos qui ont fait le buzz.
L’une d’ente elle montre des soldats israéliens en patrouille photographiés par derrière. Ce qui laisse deviner que les combattants du Hezbollah étaient derrière eux.
Selon MG, les militaires israéliens étaient en train de planter du matériel sensoriel d’espionnage à proximité de la ligne bleue qui sépare la Palestine occupée du Liban, près du village Maïs al-Jabal, lorsqu’ils ont été pris en photo. D’autres photos montrent ce matériel de très près.
Sur les réseaux sociaux, les blagues étaient au rendez-vous de cet évènement aussi.
A la menace de Netanyahu « d’agir à l’intérieur du Liban », la réponse a été : « ne bouge pas de ta place, c’est nous qui allons venir chez toi ! »
Le photomontage d’un tunnel souterrain allant du village libanais de Kfar Kela en direction de colonie de Mtallé indique que la parcours qui devrait couter 5000 livres pour le Libanais serait gratuit pour les palestiniens.
Un autre photomontage illustre un minibus empruntant aussi un tunnel souterrain entre Haïfa et al-Quds.
2 mitrailleuses MAG perdues
Mais c’est la perte ce samedi par l’armée israélienne de deux mitrailleuses de type MAG dans la région de Maïs al-Jabal qui a aussi été tournée en mascarade.
Selon le Yediot Aharonot, l’armée israélienne qui ne s’est rendu compte de leur disparition que deux heures après a lancé une opération de ratissage pour les retrouver à l’aube de ce dimanche et une quarantaine de soldats ont été déployés au-delà de la barrière.
Son porte-parole a fait état de trois hommes en civils qui auraient profité du brouillard épais à la frontière avec le Liban pour s’approcher du matériel sensoriel, les soupçonnant qu’ils appartiennent au Hezbollah.
Le journal israélien estime que cette affaire serait très grave s’il s’avérait que les deux pièces qui appartiennent à la force d’artillerie de l’armée israélienne de la haute Galilée, stationnée à la frontière avec le Liban, ont été dérobées.
« Il y a le mag qu’on utilise pour boire, et l’autre Mag qu’Israël a bu et qu’il ne parviendra pas à avaler », relate l’une de ces anecdotes postées sur les réseaux sociaux.
« Tu veux retrouver les Mags israéliens, tu les trouveras surement à Mlita », se moque une autre. Mlita étant un musée en l’air de la résistance dans lequel sont exposés entre autre des armements pris comme butin à l’armée israélienne.
A l’heure de l’écriture de cet article, il n’est pas encore question que les deux armes ont été retrouvées. L’armée libanaise s’est déployée dans la région de Maïs al-Jabal.
Source: Divers