L’Iran continue d’accroître son influence dans la région et même au-delà en organisant d’importantes réunions de haut niveau et en décrivant les États-Unis et leurs alliés comme des États isolés. C’est du moins l’avis de l’analyste du quotidien israélien Jerusalem Post, qui faisait allusion à la 2e conférence régionale interparlementaire portant sur « les défis du terrorisme et la connectivité interrégionale », tenue le samedi 8 décembre à Téhéran en présence des délégations venues des pays qui constituent la quintessence de l’antiaméricanisme naissant dans le monde à savoir la Russie, la Chine, le Pakistan, et l’Afghanistan.
L’analyste de Jerusalem Post écrit que « l’Iran a profité de cette réunion pour attaquer les États-Unis, l’Occident et le régime israélien, qu’il prétend être des partisans de groupes terroristes ». L’article note, surtout, que la réunion de Téhéran a eu lieu un jour avant le Conseil de coopération du golfe Persique, un point très important selon le journal israélien d’autant plus que d’importants pays tels que la Turquie, l’Afghanistan et le Pakistan, apparemment les alliés des États-Unis, d’une part, et de l’autre la Russie et la Chine, les deux grandes puissances mondiales qui ne cessent de défier ce pays, y avaient participé.
Et l’analyste de poursuivre : « L’Iran, qui a, apparemment, fait l’objet de nouvelles sanctions américaines et auquel l’administration Trump tente de faire face, a montré sa capacité à organiser une conférence de haut niveau à Téhéran et à critiquer les États-Unis et leurs alliés.
S’adressant au président de l’Assemblée nationale pakistanaise, Asad Qaiser, le président iranien a affirmé que les deux pays doivent combattre le terrorisme ensemble, avant de déclarer que cela signifierait aussi résister à l’intimidation des États-Unis.
Selon l’analyste de JPost, l’Iran qui a renforcé ses relations avec la Turquie dans le domaine du commerce et de la sécurité liés aux terroristes opérant en Irak et en Syrie chercherait, également, à creuser un fossé entre Ankara et Washington.
L’analyste s’est ensuite focalisé sur les propos du président russe Vladimir Poutine où il a déclaré que le monde était en pleine transformation et que la Russie ne resterait pas à la traîne : « De manière significative, la Russie cherche à organiser un sommet à quatre voies sur la Syrie, cette fois avec l’Allemagne, la France et la Turquie, bien que le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, ait déclaré que la date de la réunion n’avait pas encore été fixée.
Ce qui est clair, c’est que la Russie et ceux qui se rencontrent pour discuter de la Syrie excluent les États-Unis de ces discussions alors même que les États-Unis opèrent dans l’est de la Syrie.
Pris dans leur ensemble, les relations grandissantes entre la Russie, l’Iran, la Chine, la Turquie et le Pakistan ne favorisent pas la politique américaine au Moyen-Orient ou dans le monde. Ensemble, ces économies comptent parmi les plus importantes du monde et d’importantes armées, mais elles représentent également un défi pour les États-Unis dans différentes régions. Alors que la politique des États-Unis au Moyen-Orient semble manquer de clarté, comme dans les relations américano-saoudiennes et la politique des États-Unis en Syrie, ces pays se rapprochent de plus en plus sur certaines questions, en particulier sur Washington. »
L’analyste poursuit en déplorant que le Conseil de coopération du golfe Persique n’a pas pu arriver à un consensus face à l’Iran vu les problèmes auxquels ces alliés de Washington font face : « L’ordre du jour comprenait des discussions sur la Syrie, les tensions en Irak et au Yémen. Parmi les discussions, il y avait une tentative de prendre « une position ferme face à l’ingérence iranienne dans les affaires arabes », selon Al-Arabiya. Le problème est que la réunion intervient dans un contexte de crise persistante entre le Qatar et ses voisins et que l’Arabie saoudite est condamnée pour le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans son consulat à Istanbul en octobre. Il y a aussi une crise au sein de l’OPEP après que le Qatar a annoncé qu’il se retirerait du cartel pétrolier. Tout cela met du désordre dans les plans des alliés occidentaux à un moment où Téhéran rassemble des lignes d’influence avec ses voisins et se présente comme un pays stable dans la région. »
Source: PressTV