Pour la première fois, l’armée russe est entrée dans une zone militaire occupée directement par les turcs au nord de la Syrie.
Selon la chaîne en arabe de Russia Today, la police militaire russe a commencé à effectuer des patrouilles dans les zones contrôlées par la Turquie autour de la ville stratégique de Manbij, située au nord-est de la province d’Alep.
Cette information a été également diffusée par le site web libanais Al-Masdar News, dans son édition du 14 février.
Quant au sites d’information pro rebelles, ils ont fait état de patrouilles conjointes entre les forces russes et turque dans cette région.
Les forces russes se trouvent dans la région de Manbej depuis le début du mois de janvier, après le déploiement d’une unité de l’armée syrienne à la demande de l’organisation kurde des Unités de protection YPG. Elles ont élargi leur champ d’action à partir de début février, en direction de la localité Tal Refaat. Le jeudi 14 février, elles sont entrées à Ochariyat, une localité à majorité kurde, au nord de Manbej, selon l’agence Arabi Today.
Selon RT, les militaires turcs ont aussi été constatés près des positions des YPG dans les villes de Maranaz, Ayn Daqna, Kafr Khasher et Mennagh.
Plus tard dans la journée, des unités militaires russes sont entrées dans les zones de l’armée syrienne autour de Manbij.
Durant la rencontre de Sotchi, le jeudi 14 février, avec la participation des trois présidents russe, iranien et turc, Vladimir Poutine a déclaré que la Turquie n’avait pas le droit de créer une « zone de sécurité » à l’intérieur de la Syrie à moins d’obtenir l’aval du président Assad. Sachant que le gouvernement syrien a déjà rejetée cette proposition turque, réitérée au lendemain de la décision des Etats-Unis de se retirer de Syrie.
A ce sujet, le ministre russe de la défense a signalé que ses forces ne voient aucun sine du retrait américain, auquel s’était engagé le président Donald trump, le mois de décembre dernier.
« Nous ne voyons pas qu’ils sortent leurs forces. Mais nous les voyons s’activer pour armer les groupes qui se trouvent dans la rive est de l’Euphrate, surtout les kurdes, en leur fournissant des armes et des munitions », a dit Sergueï Choïgou.
Sources: Sputnik, RT, Press Tv, Enab Baladi,…