Dans un discours public prononcé, le dimanche 17 février, devant les présidents des conseils locaux des gouvernorats syriens, le président syrien Bachar al-Assad a déclaré que toutes les régions syriennes seront libérées.
Dans son premier discours public depuis novembre 2017, le président Assad a vivement attaqué le président turc Recep Tayyip Erdogan et l’a accusé de se soumettre aux États-Unis. « Ankara, qui a supplié Washington d’expédier des troupes dans le nord de la Syrie dès le début de la crise, ne peut pas aujourd’hui imposer ses conditions au comité chargé d’élaborer la nouvelle Constitution syrienne, car Damas est prêt à se battre contre toute force d’agression étrangère », a-t-il déclaré.
Le combat contre les forces d’agression étrangères :
Le président syrien a en outre rappelé qu’après la libération du Rif de Damas et de Deir ez-Zor, les ennemis de la Syrie n’ont eu d’autre choix que de se regrouper dans la province d’Idlib et d’appeler la Turquie à y déployer des troupes.
Le chef de l’État syrien a ajouté : « Nous libérerons le moindre recoin du territoire syrien. Tous ceux qui s’y opposeront seront considérés comme des ennemis et des agresseurs. Nous nous battrons, certes, contre toute force d’agression étrangère sur notre territoire. »
M.Assad a déclaré : « Nous savons que la grande majorité des Syriens qui vivent dans les régions occupées sont de vrais patriotes et qu’ils soutiennent le gouvernement. »
Sans faire une allusion directe aux Kurdes de Syrie, il a ajouté : « Mais je dis aux groupes qui font confiance aux États-Unis que les Américains ne les soutiendront jamais. Le seul soutien pour vous est celui du gouvernement et de l’armée de la Syrie, tandis que les États-Unis vous considèrent comme une monnaie d’échange. Si vous refusez le soutien que vous offre votre patrie, les Américains vous vendront aux Ottomans. L’armée est la seule institution capable de soutenir certains groupes dans le nord-est de la Syrie que je ne veux pas nommer ici. »
Il a ajouté que la guerre est loin d’être terminée en Syrie : « La patrie se bat sur des fronts militaires, économiques (sanctions et embargos), psychologiques et contre la corruption. Sans la volonté du peuple syrien, sans la résistance de l’armée et l’aide des pays alliés et amis, Damas ne serait pas en mesure d’enregistrer de si grandes victoires. »
La volonté inébranlable de la Résistance :
Dans une autre partie de son discours, le président syrien a déclaré que le projet d’émiettement du territoire syrien n’était pas nouveau et ne s’arrêtait pas aux frontières de l’État syrien.
« Nos ennemis ne tirent pas de leçon de leurs erreurs. La réalité syrienne et la situation politique internationale ont évolué, mais deux facteurs demeurent inchangés : primo, le plan hégémonique des États-Unis et de l’Occident ; secundo, la volonté inébranlable de la Résistance populaire des Syriens qui a déjoué les desseins des Occidentaux », a expliqué M.Assad.
Source: Avec PressTV