Les pays arabes membres des Nations unies se sont réunis lundi pour envisager la suite à donner à la décision américaine fin mars de reconnaître la souveraineté israélienne sur le Golan syrien, mais aucune décision n’a été prise sur une résolution, selon des diplomates.
Il « n’y a pas besoin » de se presser pour un texte réaffirmant les résolutions de l’ONU en faveur d’un retrait israélien du Golan syrien occupé, a indiqué Khemaies Jhinaoui, chef de la diplomatie tunisienne.
Une résolution existe déjà –la 497, adoptée en 1981– pour dire que le Golan est un territoire occupé par Israël et qu’il doit le rendre, a-t-il ajouté.
Le sujet doit être à nouveau abordé la semaine prochaine à Moscou lors d’une rencontre entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et des ministres arabes, a indiqué l’ambassadeur de la Ligue arabe à l’ONU Maged Abdelaziz.
La décision de Donald Trump fin 2017 de reconnaitre Jérusalem AlQuds occupée comme capitale d’Israël avait entrainé la présentation d’une résolution de condamnation au Conseil de sécurité.
Washington y avait mis son veto et la résolution avait ensuite été soumise à l’Assemblée générale des Nations unies. Elle avait été adoptée à une vaste majorité dans cette enceinte où le droit de veto n’existe pas.
Sur le Golan, « c’est moins facile que pour Jérusalem » et « les Arabes ne sont pas très à l’aise » pour venir en aide à la Syrie mise au ban du monde arabe depuis le début de la guerre en 2011, note un diplomate sous couvert d’anonymat.
Ils ont la même idée de présenter une résolution au Conseil puis, après un veto américain, de la soumettre à l’Assemblée générale.
Mais « ils ont peur aussi de ne pas avoir suffisamment de soutiens au Conseil de sécurité », ajoute-t-il, rappelant implicitement que la résolution sur Jérusalem avait réuni quatorze voix sur quinze lorsque les Etats-Unis avaient utilisé leur veto.
Source: Avec AFP