La rhétorique menaçante du conseiller à la sécurité nationale US, le très dogmatique John Bolton, ne coïncide pas avec les déclarations du Pentagone.
Le porte-avions USS Abraham Lincoln (CVN72) n’a pas encore atteint le golfe arabo-persique et se trouve actuellement dans les eaux territoriales italiennes où il participe à des exercices militaires avant de se rendre vers l’isthme de Suez, la mer rouge, la mer d’Oman puis le Golfe à partir du détroit d’Hormuz.
Pour le Pentagone, son déploiement dans le Golfe était programmé depuis un certain temps.
Il n’y a actuellement aucun groupe aéronaval US dans le Golfe ou près des eaux territoriales iraniennes.
John Bolton avait déclaré le contraire en menaçant la République islamique d’Iran, laquelle selon lui se prépare à lancer des attaques contre des forces ou du moins des intérêts américains dans la région.
Des bombardiers stratégiques US sont déjà positionnés dans un pays du Golfe en attendant l’arrivée du groupe aéronaval US du porte-avions USS Abraham Lincoln. En parallèle, l’administration Trump a décidé de garder le porte-avions géant USS Harry Truman, un bâtiment de 100 000 tonnes alors que le développement d’armes susceptibles de détruire des porte-avions par certains pays est parvenu à un stade très avancé.
Est-ce que cet avatar de la diplomatie de la canonnière fonctionne encore dans le monde de 2019 où de nombreux analystes estiment que le porte-avions risque de connaitre le même sort réservé au cuirassé à la fin de la Seconde Guerre Mondiale ?
La marine de guerre iranienne est majoritairement asymétrique et ne dispose que des capacités d’une force de garde-côtes. Elle utilise surtout une kyrielle d’embarcations furtives et rapides, dotées de missiles antinavires. Cependant la principale menace est celle de missiles balistiques à guidage de haute précision. Une menace contre laquelle le système Aegis ou les autres systèmes de protection des porte-avions ne peuvent parer à 100 %.
Source: Strategika51.