Le directeur de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a écarté au terme d’une enquête le document interne qui a fuité sur ses conclusions sur la présumée attaque chimique de Douma en 2018, et qui contredit la version véhiculée.
Dans cette dernière, se référant à un rapport complet de l’OIAC publié le mois de mars dernier, il a été conclu que de la chlorine a été utilisée et qu’elle a été larguée au moyen de deux cylindres depuis les airs. De quoi accuser le pouvoir syrien sans le nommer.
Alors que dans le document qui a fuité, et dont le contenu a été relayé sur internet en mai par des médias syriens et russes, est soulevée la « probabilité plus élevée selon laquelle les deux cylindres ont été placés manuellement (…) plutôt que d’avoir été largués par avion ».
Cette éventualité a été évoquée dans son « rapport technique » par Ian Henderson, un employé de l’OIAC. Sachant que son nom figure en bas du document interne.
Sa version est plus compatible avec celle de Damas et de Moscou, selon lesquelles les cylindres ont probablement été placés sur les lieux par les rebelles, pour mettre en scène une attaque chimique, et justifier les attaques de la part des puissances occidentales.
Or, selon Fernando Arias, ce document ne figure pas dans le rapport officiel de l’OIAC car il « indiquait une possible attribution » de la responsabilité de l’attaque, et se plaçait donc en dehors de la compétence de la mission d’enquête.
A donc été exclusivement été retenue la version qui argue que les cylindres ont été largués depuis les airs, malgré le fait qu’elle aussi est suggestive à l’attention du pouvoir syrien.
Selon l’AFP, une nouvelle équipe d’enquêteurs à laquelle les Etats membres de l’OIAC ont conféré les pouvoirs de désigner les responsables d’attaques chimiques en Syrie doit commencer ses travaux d’ici quelques semaines.
Suspectant son rôle politique et non objectif, Damas a indiqué à l’OIAC qu’elle refusait son accès à son territoire.
Cette attaque avait eu lieu alors que l’armée syrienne entamait la dernière étape de la libération de Douma, située à l’est de Damas. Le gouvernement syrien avait alors accusé les groupes terroristes d’avoir mis en scène son apparence chimique dans le but d’obtenir le soutien des puissances occidentales. Finalement cette région est revenue dans le giron de l’Etat syrien. Mais cette macabre mise en scène chimique se trouve à nouveau jouée dans la province d’Idleb où s’entassent les différents groupes terroristes. Curieusement, les instances internationales refusent de la cautionner.
Source: Divers