Le plus haut dignitaire religieux bahreïni a déclaré que le prétendu plan de paix élaboré par les États-Unis sous le président Donald Trump cherche à bafouer de manière irréversible les droits de tous les Palestiniens.
Cheikh Issa Qassem a fait ces remarques lors d’une allocution à une conférence lundi à Qom dans la ville sainte du centre-nord de l’Iran.
L’Ayatollah Qassem a déclaré que le plan américain controversé revenait à vendre tout ce que les Palestiniens possèdent, y compris les lieux saints de l’islam.
Refuser l’accord, c’est rejeter l’esclavage et accepter la liberté, a-t-il ajouté, soulignant que le monde islamique n’avait autre choix que de résister aux projets américains contre les Palestiniens.
Le religieux bahreïnien a noté que le peuple bahreïni était contre le deal du siècle et la conférence de Manama.
L’Ayatollah Qassem a qualifié le deal du siècle « d’acte de soumission » en faveur d’Israël et des États-Unis.
Israël et le front mondial de l’arrogance sont nos ennemis
Plusieurs opposants bahreïnis ont participé à cette conférence de presse.
Abdul Ghani al-Khanjir, présentateur de la conférence de presse a condamné « le sommet économique de Manama, parrainé par les États-Unis et le gouvernement de Trump, et félicitons les différents groupes palestiniens qui ont refusé de participer à ce sommet ».
Cheikh Abdullah Saleh, secrétaire général adjoint du mouvement « Amal » du Bahreïn, a déclaré que « le principal problème du peuple palestinien est la libération de la domination sioniste. Et d’ajouter: « Le peuple palestinien ne renoncera jamais à ses droits légitimes pour des raisons financières et économiques. Israël et le front mondial de l’arrogance sont nos ennemis. De tels sommets ne font que réveiller la nation palestinienne et unir les groupes palestiniens. Le Bahreïn qui a été le lieu de l’arrivée du colonialisme dans la région, cherche à normaliser ses relations avec le régime sioniste. Les pressions exercées par les États-Unis et l’Arabie saoudite pour que le Bahreïn accepte d’organiser ce sommet, n’ont pas été sans effet ».
Cette honteuse conférence ne reflète pas la volonté du peuple bahreïni
Pour sa part Seyed Mortaza al-Sandi a déclaré qu’ils sont réunis, « pour proclamer l’opposition du peuple bahreïni à ce sommet. Le peuple est attaché à la question palestinienne et cette honteuse conférence ne reflète pas la volonté du peuple bahreïni. L’objectif de ce sommet est une marginalisation de la question palestinienne et nous rejetons toutes les étapes d’une normalisation de nos relations avec le régime sioniste ».
Il a ensuite appelé le peuple bahreïni à participer aux manifestations contre le sommet de Manama et à manifester son soutien à la Palestine, à Qods et aux sites sacrés de l’islam.
Le régime Al-Khalifa intensifie la normalisation de ses relations avec Israël
Cheikh Mohammad Hassan Khojaste a de son côté regretté que « le régime Al-Khalifa, malgré l’intensification de la crise politique, accélère la normalisation de ses relations avec Israël, de sorte qu’en 1994, lorsque les révoltes ont éclaté au Bahreïn, le ministre israélien de l’environnement est venu à Manama, et après la révolution du 14 février 2011, des responsables du régime ont rencontré des sionistes. Lors du boycott des élections de 2014, un journal israélien a annoncé que le gouvernement bahreïni envisageait d’une nouvelle façon, ses relations avec Israël. Chaque événement politique à Bahreïn, a pour objectif de gagner le soutien des États-Unis et de certains pays. Accueillir le sommet de Manama est également le signe de la recherche d’un soutien politique occidental. Le sommet de Manama n’exprime pas la volonté du peuple bahreïni car la question de la Palestine est une question importante pour le peuple bahreïni qui a offert des martyrs dans cette voie, et n’acceptera jamais une quelconque normalisation de ses relations avec les occupants. Le peuple de Bahreïn comme les autres peuples libres dans le monde, considère la Palestine comme son principal problème, malgré les souffrances, les arrestations, l’oppression et les peines cruelles infligées à ses jeunes et aux leaders de la révolution. Nous félicitons le peuple palestinien et les groupes politiques de ce pays, et les autres pays dans le monde, qui ont exprimé leur opposition à ce sommet ».
Le Sommet économique de Manama, première étape du deal du siècle parrainé par l’administration du président des États-Unis, Donald Trump, est prévu les 25 et 26 juin 2019. Cette conférence sera boycottée par tous les groupes palestiniens.
Source: Avec Iqna