Le secrétaire américain à la Défense par intérim Richard Spencer a approuvé le transfert de militaires en Arabie saoudite, selon son département. Le Pentagone indique que ce positionnement sera un facteur de dissuasion supplémentaire et un moyen de défense des intérêts états-uniens dans la région.
Précédemment, le roi saoudien Salmane avait déclaré que le Royaume était prêt à déployer sur son territoire un contingent militaire américain, invoquant la nécessité d’accroître le niveau de coopération afin d’«assurer la sécurité et la stabilité régionale».
«Le roi Salman (…) a donné son accord pour accueillir des forces américaines afin d’accroître le niveau mutuel de coopération pour défendre la sécurité de la région et sa stabilité, et garantir la paix», a indiqué un porte-parole du ministère de la Défense saoudien, cité par l’agence d’Etat SPA.
L’Arabie saoudite n’avait plus hébergé de soldats américains depuis 2003 et le retrait de ces derniers à la fin de la guerre contre l’Irak.
Ryad avait accueilli durant 12 ans des forces américaines, principalement aériennes, entre l’opération «Tempête du désert» en 1991, quand l’Irak avait envahi le Koweït, et la fin de la guerre en 2003, qui a vu la destitution de Saddam Hussein.
Tension dans le détroit d’Ormuz
Jusqu’à 200 appareils américains étaient ainsi stationnés sur la base Prince Sultan, à environ 80 kilomètres au sud de Ryad, au pic des opérations durant la guerre en Irak. Et plus de 2700 missions étaient gérées au quotidien par les quartiers généraux en Arabie saoudite.
En contrepartie de la présence de militaires américains, ces derniers étaient chargés de la formation de leurs homologues saoudiens. Cependant, les relations entre les deux pays n’ont pas toujours été au beau fixe durant ces 12 ans de coopération, notamment après les attentats du 11-Septembre aux Etats-Unis, orchestrés par Oussama Ben Laden, lui-même d’origine saoudienne.
Les relations entre Washington et Téhéran se sont tendues après la décision de Donald Trump de retirer son pays du Plan d’action global commun (JCPoA) en mai 2018 et la destruction par l’Iran en juin 2019 d’un drone américain RQ-4A Global Hawk ayant violé son espace aérien.
La situation s’est aggravée sur fond d’attaques d’origine inconnue contre des pétroliers dans le détroit d’Ormuz, que les États-Unis imputent à l’Iran. Des accusations démenties par Téhéran.
Jeudi 18 juillet, les tensions entre les deux pays ont connu un nouveau développement lorsque Donald Trump a déclaré devant les journalistes à la Maison-Blanche qu’un navire de l’US Navy avait abattu un drone iranien au-dessus du détroit d’Ormuz.
M.Zarif a cependant démenti les propos de Donald Trump en affirmant que l’Iran n’avait pas d’informations sur la disparition d’un drone.
Pis encore, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Seyed Abbas Araghchi a affirmé lui aussi via Twitter que l’Iran n’avait perdu aucun drone dans le détroit d’Ormuz, supposant que le navire américain avait abattu l’un de ses propres drones par erreur.
Sources: AFP + Sputnik
Source: Avec AFP