C’est surement la dernière carte que Média de guerre publie pour illustrer les quartiers est de la ville d’Alep qui sont encore sous le contrôle des rebelles et ceux qui ont été libérés.
Dans les heures suivantes devraient entrer en vigueur un accord officiellement évoqué par la Russie sur le retrait définitif des rebelles.
S’agissant des quartier libérés : ce sont depuis lundi Bab al-Qasr, Kallaseh, Soukkary et al-Machad qui sont retournés dans le giron de l’Etat syrien.
Tombé sans combats
Le premier avait été le fief des miliciens, en tête le front al-Nosra (branche d’al-Qaïda en Syrie, Ahrar al-Sham, Noureddine al-Zenki, Jaïsh al-Islam. C’est à partir de ses ruelles qu’ils pilonnaient les quartiers résidentiels et les positions de l’armée syrienne à l’ouest. « Bab al-Qaser est tombé sans combats », indique la télévision panarabe al-Mayadeen.
Selon le correspondant d’al-Manar, des dépôts d’armements y ont été trouvés ainsi que des entrepôts de produits alimentaires qui ont été interdits aux habitants, et gardés pour les miliciens et leurs familles.
Désormais, toute la vieille ville laquelle comprend des quartiers vieux de plusieurs siècles situés dans l’entourage de la citadelle est sécurisée.
Des images de la grande mosquée omeyyade ont été prises par plusieurs télévisions et médias : les destructions sont poignantes pour ce joyau de l’architecture islamique qui date de 10 siècles, et est inscrit dans le patrimoine de l’Unesco. Elle doit sa destruction à la milice al-Tawhid, bras armé de Frères musulmans qui l’a transformée en son quartier général.
Il ne reste donc plus entre les mains des rebelles que les quartiers Tal al-Zarariyyeh, Saad al-Ansari. L’équivalent de moins de 1% des quartiers Est de l’ancienne capitale économique de la Syrie, et qui avaient été occupés depuis juillet 2012.
Citant une source militaire, l’agence Reuters a rapporté aussi que la libération totale d’Alep sera annoncée dans les prochaines heures.
Il reste encore les chefs de milices: accord russo-turc
Toujours selon l’agence, les miliciens qui y sont retranchés refusent d’en sortir.
Dernière évolution vers 20heures (heure locale), l’ambassadeur russe aux Nations Unies Vitali Tchourkine a confirmé la conclusion d’un accord en fonction duquel ils vont tous sortir, en compagnie de leurs familles, par le sud , via Ramousseh et devraeint se rendre dans la province d’Idleb, fief du Nosra en Syrie.
Quelques minutes plus tard, une source militaire syrienne assurait pour l’agence russe Sputnik que les miliciens ont commencé à quitter les quartiers. En tout cas les préparatifs vont bon train pour mener les évacuations.
Dans la journée, le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie avait rendu compte de l’évacuation de « plus de 350 djihadistes qui ont déposé les armes au cours des 24 dernières heures et de 7 796 civils dont 3 946 enfants.
Idleb, interdite aux rebelles?
Selon la correspondante de la télévision panarabe al-Mayadeen , en parallèle à la bataille, des tractations battaient leur plein entre des négociateurs russes et turcs sur l’évacuation des miliciens.
Assurant que parmi ceux qui restent encore figurent d’importants chefs de milices, dont ceux du front al-Nosra qui refusaient de sortir, elle a indiqué que les pourparlers ont achoppé sur la volonté des deux armées syrienne et russe de ne pas les laisser passer et surtout de vérifier leur identité. La plupart d’entre eux étant des étrangers : « des yéménites, des saoudiens, des libyens », précise al-Mayadeen. Leur arrestation étant nécessaire pour les autres batailles.
La correspondante d’al-Mayadeen a écarté l’idée que les miliciens puissent se rendre vers la province d’Ildeb, car leur vie y serait en danger , vu qu’une fatwa avait été décrétée par son guide spitituel, le religieux saoudien Abdallah al-Mohaïcini de condamner à mort quiconque quitte la ville d’Alep. Leur destination serait en revanche la localite Atareb, à travers laquelle ils devraeint rejoindre la Turquie.
Elle a également affirmé que le nombre estimé des miliciens et leurs famille est de 5000.
La dernière tentative: voler la victoire
Or, du côté des soutiens occidentaux et arabes des terroristes, c’est une campagne médiatique et politique frénétique qui est menée contre le pouvoir syrien et la Russie en même temps. Comme pour pallier à la défaite. Ou serait-ce la dernière tentative pour sauver ces chefs de milices.
Cette campagne attribue aux militaires syriens et à leurs supplétifs de présumées exécutions de civils dont des enfants.
« Hier soir, nous avons reçu des informations indiquant que des forces pro-gouvernementales avaient tué au moins 82 civils, dont 11 femmes et 13 enfants, dans les quartiers de Boustane al-Qasr, Ferdous, Kallassé et Salhine », a annoncé à Genève Rupert Colville, le porte-parole du Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme.
Force est de constater que c’est cette instance qui mène le jeu de cette campagne.
Tout en indiquant qu’il tient ses informations de « multiples sources dignes de foi », Colville ne précise pas lesquelles et n’apporte aucune preuve.
Ces accusations rappellent celles attribuées injustement aux militaires gouvernementaux, concernant le massacre perpétré à la fin du mois dernier, à Jib al-Qebbé, contre des civils qui tentaient de quitter les quartiers rebelles.
Curieusement, pour illustrer ces présumés nouveaux massacres, le site de la télévision qatarie al-Jazeera n’a trouvé d’autre que de publier les photos de ce massacre-ci.
A aussi rejoint aussi cette valse d’accusations infondées le chef du groupe de travail sur l’aide humanitaire en Syrie, Jan Egeland, qui a fait état « d’atrocités commises par les milices victorieuses à Alep ». Toujours sans aucune preuve à l’appui. « Les gouvernements de Syrie et de Russie sont tenus responsables », a-t-il martelé sur Twitter.
Mais Moscou n’a pas manqué de le tacler: « « De toute évidence, Jan Egeland ne dispose pas d’informations concernant ce qui se passe à Alep », a réagi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. L’accusant de passer sous silence les « atrocités » commises à Alep par les groupes terroristes.
La France aussi se déchire dans tous les sens. Elle a demandé une énième réunion du Conseil de sécurité sur la situation à Alep.
« Nous devons tout faire mettre fin à l’effusion de sang, pour évacuer la population en toute sécurité et aider ceux qui en ont besoin », a indiqué mardi l’ambassadeur français François Delattre.
Sachant que depuis le lancement de la bataille de libération d’Alep, le 15 novembre dernier, le pouvoir syrien a évacué plus de 80 mille personnes, et n’a jamais fermé la porte à un compromis en fonction duquel même les miliciens pouvaient eux aussi sortir : soit pour se rendre là où ils veulent, soit pour se rendre et être englobé par l’amnistie présidentielle.
Scènes de liesse
Ces tentatives de voler aux Syriens la victoire à Alep n’ont pas empêché des milliers d’Aleppins de descendre dans les rues de leur ville dans la nuit de lundi à mardi, pour la fêter.
Présente sur place, la correspondante de RT à Alep rapporte que «la rue est en folie». Les habitants de la ville célèbrent la libération quasi-totale de la cité avec des coups de feu en l’air, des chants et des slogans de soutien à Bashar el-Assad et à l’armée syrienne. Selon elle, les bombardements se poursuivraient tout de même dans certains quartiers de la ville.
Source: Divers