Les forces d’occupation ont de nouveau convoqué, le jeudi 1 aout, la fille Malak Sedr (8 ans) pour interpellation. Originaire de la région d’AlKhalil Hébron, Malak est accusé de déranger les colons israéliens.
Il s’agit de la 3ème interpellation de mineurs palestiniens en une semaine. Il y a deux jours, un enfant de 4 ans et demi, Mohammad Alayyan, a été convoqué pour interpellation au comissariat de Jérusalem AlQuds occupée, sous prétexte d’avoir jeté des pierres contre des soldats israéliens ayant pris d’assaut sa ville d’Al-Issawiya.
Le Département des droits de l’homme et de la société civile de l’OLP a estimé, le mardi 30 juillet, dans un communiqué, que «cela n’aurait pas eu lieu sans le soutien et la couverture américaine et le silence de la communauté internationale sur les pratiques de cette entité hors-la-loi». «Ce crime viole les conventions internationales et les lois concernant les droits de l’enfant. Tel-Aviv méprise la communauté internationale et ses institutions. Les Israéliens terrorisent le peuple palestinien en toute impunité», ont ajouté les responsables de ce département. L’OLP a appelé ainsi l’opinion internationale à faire respecter les accords internationaux, en particulier ceux relatifs aux droits de l’homme, et poursuivre pour crime le gouvernement israélien devant la Cour pénale internationale (CPI).
Un grand nombre de citoyens ont accompagné Mohammad Alayyan et son père au centre d’interrogatoire à AlQuds occupée, où les attendaient de nombreux journalistes venus couvrir un événement qui ne se passe qu’en Palestine occupée. Devant la présence massive des médias, un policier est sorti pour dire que l’enfant n’était pas convoqué, ce qu’a démenti son papa en montrant aux journalistes présents la convocation avec le nom de son enfant et le sien.
Finalement, le père de Mohammad est entré seul au centre, laissant son fils dehors avec des proches. La police israélienne a menacé Rabii Alayyan, le père de Mohammad, de punition au cas où l’enfant jetterait de nouveau des pierres. La localité d’Issawiya est sous le coup d’une punition collective depuis deux mois. Un jeune homme, Samir Aabeid, y a été tué de sang-froid par l’armée d’occupation israélienne.
Demande d’inscrire Israël sur liste noire pour son traitement des enfants
Une haute responsable palestinienne a appelé jeudi le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres à placer Israël sur liste noire dans son supplément au rapport annuel des Nations Unies sur les enfants en situation de conflit armé.
Cet appel a été lancé après qu’Israël a été exclu de la liste noire de ce supplément annuel pour la quatrième année consécutive.
« L’incapacité des Nations Unies à placer Israël sur liste noire malgré les pressions exercées sur l’organisation atteste de l’échec du système international à demander des comptes aux criminels, et revient à donner un aval international à la puissance occupante », a indiqué dans un communiqué de presse Hanan Ashrawi, membre du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
« Le bilan d’Israël en matière de violation des droits humains des enfants palestiniens – avec entre autres l’arrestation arbitraire de centaines d’entre eux – est clair et sans équivoque », a déclaré Mme Ashrawi.
Selon la responsable palestinienne, Israël a « arrêté et torturé » des centaines d’enfants palestiniens, et en a tué et blessé 2 800 autres en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est en 2018.
Elle a critiqué plusieurs pays pour avoir fermé les yeux sur les crimes commis par Israël contre les Palestiniens, et plus particulièrement contre les enfants, dans les territoires palestiniens.
« Israël doit être tenu pour responsable de ses crimes, et les droits du peuple palestinien doivent être protégés », a souligné Mme Ashrawi.
Sources: AlQuds al-Arabi + AlWatan + Xinhua