Comme de coutume c’est l’intelligent représentant de la Syrie aux Nations Unies, Bachar al-Jaafari, qui est monté au créneau pour répondre aux accusations lancées par des parties occidentales et onusiennes sur des présumées exécutions de civils à Alep de l’est par l’armée syrienne et ses alliés.
« Chaque fois que l’armée syrienne réalise une progression importante dans sa lutte contre le terrorisme, les parrains des terroristes s’attellent pour organiser une réunion au Conseil de sécurité pour sauver les terroristes », a-t-il affirmé lors d’une session extraordinaire organisée ce mardi soir à la demande de la France, en démentant toutes ses accusations.
« Certains membres cette instance ont pris l’habitude depuis le début de l’offensive lancée contre la Syrie de présenter des projet de résolutions ou de réclamer des réunions à la hâte, en se basant sur des informations préfabriquées, ou des rapports manipulateurs et de faux témoignages chaque fois que le gouvernement syrien réalise des avancées contre les groupes terrorises armés soutenus par les gouvernements de ces représentants », a-t-il dit littéralement.
Dans la journée, les responsables occidentaux au sein de l’organisation onusienne avaient lancé de concert une campagne d’accusations infondées, faisant état de plus de 82 civils ayant été exécutés.
S’adressant au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Mon, Jaafari lui a reproché d’avoir pressement adopté cette version des faits sans confirmation : « Lorsque le secrétaire général dit ne pas pouvoir vérifier les accusations, pourquoi alors les publier dans un communiqué officiel pour blasphémer le gouvernement syrien », a-t-il questionné.
« Il (le SG de l’ONU) s’est empressé de publier un communiqué sur la situation dans la ville d’Alep, basée sur des informations non fondées, comme l’indique d’ailleurs son communiqué et je cite : « Les Nations Unies ne sont pas capables de vérifier de façon indépendante ces rapports » fin de citation », avait rapporté avant Jaafari dans son allocution.
« Nous sommes en droit de nous interroger : comment se fait-il que les Nations Unies qui devraient être la source d’informations crédibles publient des communiqués et lancent des évaluations à la base de données louches ? » a-t-il taclé.
Force est de constater que le porte-parole du Haut-commissariat des Droits de l’homme qui avait fait sienne cette version des faits avait reconnu qu’il était « incroyablement difficile de vérifier ces informations ».
Ce qui ne l’a pas empêché toutefois de raconter entre autre que « des dizaines de civils ont été abattus par balles lundi sur la place al-Ahrar dans le quartier de Kallasé et aussi dans le quartier de Boustane al-Qasr, par les forces gouvernementales et leurs alliés, dont apparemment le groupe armé irakien al-Nujabaa ».
A noter qu’aucune illustration n’étaye ces allégations. Même la chaine qatarie al-Jazeera a du illustrer cette information par les images d’un autre massacre perpétré la fin du mois dernier contre des civils qui étaient en train de sortir et qui a été imputée injustement à l’armée syrienne.
Durant son intervention, Jaafari a rappelé que l’Onu a admis la présence de milliers de terroristes en Syrie. « Il revient donc de plein droit aux autorités syriennes de vérifier l’identité des miliciens qui sortent d’Alep », a-t-il ajouté .
Il a été question durant des tractations russo-turques qui ont accompagné les dernières heures de la bataille que les deux armées russe et syrienne veulent à tout prix vérifier l’identité des miliciens avant qu’ils ne sortent surtout que de nombreux d’entre eux sont de nationalités étrangères.
«Je vous affirme que tout ce que le gouvernement syrien réalise à Alep et dans les autres villes syriennes réside dans l’exercice du droit constitutionnel qui incombe la responsabilité à tout gouvernement de protéger ses citoyens du terrorisme, en fonction des préceptes du droit international », a assuré aussi l’ambassadeur syrien.
Et d’ajouter : « je déments tous les rapports préfabriqués utilisés par les délégués américains, français et britanniques et Cie sur des atteintes du gouvernement syrien contre ses citoyens à Alep et j’assure que tout ce que le gouvernement syrien a réalisé depuis le début des opérations à Alep en ouvrant entre autre des corridors humanitaires, mêmes pour les miliciens eux-mêmes, ou en aménageant des centres d’hébergement et en promulgant des décrets d’amnistie et en offrant toutes sortes d’aides médicales et alimentaires a pour but final de protéger les civils ».
Durant son intervention, Jaafari a montré des photographies des militaires syriens en train d’aider les civils aleppins qui fuyaient les quartiers est d’Alep. La première montrant un soldat à quatre pattes et sur le dos duquel une femme descend d’un mur qu’elle a franchi, la seconde montrant un militaire porter une femme blessée à la jambe alors qu’elle fuyait avec sa famille à travers l’un des corridors, et troisième montrant comment les soldats syriens distribuaient les rations alimentaires aux gens.
« Regardez ce que font les soldats syriens à Alep », a-t-il lancé devant l’audience onusienne.