Le chef de l’opposition travailliste britannique Jeremy Corbyn a mis en garde lundi contre les risques d’un Brexit sans accord favorable à Donald Trump, s’exprimant à la veille de discussions au Parlement pour éviter une sortie sèche de l’Union européenne.
Un Brexit sans accord « signifierait un Brexit à l’avantage de Trump », s’est inquiété M. Corbyn dans les colonnes du journal The Independant, regrettant que le Premier ministre Boris Johnson « s’acoquine » avec le président américain Donald Trump.
Comme prévu, les deux dirigeants ont affiché une grande complicité à l’occasion du G7 de Biarritz achevé lundi, M. Trump apportant son soutien au Britannique dans son bras de fer avec l’Europe sur le Brexit, comparant l’UE à un « boulet à la cheville » britannique.
Donald Trump a promis à M. Johnson « un très grand accord commercial, rapidement, plus grand qu’il n’y a jamais eu », alors que Londres cherche une solution de remplacement à l’Europe qui est jusqu’ici son premier partenaire commercial.
Or, un Brexit sans accord « ne nous rendra pas notre souveraineté, cela nous mettra sous le joug de Trump et des grosses entreprises américaines », a martelé le chef de l’opposition britannique.
Jeremy Corbyn estime que des élections générales seraient le meilleur moyen de l’éviter, tout en se montrant ouvert à d’autres hypothèses.
« J’ai l’espoir que nous parvenions à un bon compromis et que nous emmenions avec nous d’autres parlementaires conscients des risques de catastrophe d’un Brexit sans accord », a-t-il noté.
Le chef du Labour a invité d’autres dirigeants de l’opposition ainsi que des modérés pro-européens parmi les conservateurs au pouvoir à se joindre aux débats qui se tiendront au Parlement le mardi 27 aout.
Jeremy Corbyn veut l’organisation d’un vote de défiance contre Boris Johnson après le retour du Parlement. Il s’est en outre dit prêt à diriger un gouvernement intérimaire dont l’objectif serait de repousser la date du Brexit, prévue le 31 octobre.
Les Britanniques ont décidé de quitter l’Union européenne lors d’un référendum en 2016, mais leur départ a été déjà repoussé par deux fois après que le Parlement s’est opposé à l’accord conclu entre Bruxelles et le gouvernement britannique, dirigé alors par Theresa May.
Source: Avec AFP