Quelques heures après l’annonce d’une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie contre les unités kurdes soutenues par les États-Unis, la Turquie a commencé à rassembler de l’équipement et du personnel militaire supplémentaires à sa frontière, près de la ville d’Akçakale, selon la télévision d’État turque.
La Turquie a envoyé des véhicules blindés et des troupes supplémentaires dans la ville frontalière d’Akçakale samedi 5 octobre au soir, en face de la ville syrienne de Tell Abyad, selon la télévision d’État turque TRT.
Le même jour, le Président Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu’«aujourd’hui ou demain», Ankara pourrait décider de lancer une nouvelle opération militaire dans les airs ainsi que sur terre, sur la rive est de l’Euphrate.
Selon le chef de l’État turc, cette opération aura pour but le nettoyage du territoire syrien voisin de la Turquie des Unités de protection du peuple, la création d’une zone tampon et l’installation des réfugiés syriens qui se trouvent en Turquie.
Ankara et Washington se sont mis d’accord en août sur la création d’une zone de sécurité dans le nord de la Syrie. Or, de nombreuses questions demeurent sur ses contours et sur l’utilisation qui en sera faite, ce qui divise les pays.
Recep Tayyip Erdogan a martelé ces dernières semaines que si la zone de sécurité n’était pas mise en place avant fin septembre, la Turquie prendrait les choses en main, quitte à lancer une opération militaire dans le nord-est de la Syrie.
Avec plus de 3,6 millions de réfugiés, la Turquie accueille plus de Syriens déplacés par le conflit qu’aucun autre pays au monde, et elle craint un nouvel afflux.
Ces derniers mois, les autorités turques ont été accusées par des ONG d’avoir renvoyé de force des centaines de réfugiés vers la Syrie, mais Ankara évoque des retours volontaires.
Source: Sputnik