Tahnoun ben Zayed, conseiller national pour la sécurité aux Emirats arabes unis et frère cadet du prince héritier, est à Téhéran depuis 48 heures pour une mission secrète visant à désamorcer la crise du Golfe, c’est ce qu’a révélé une source responsable de la sécurité aux Émirats au site britannique Middle East Eye (MEE).
Il s’agit d’une visite de plus haut niveau entre les deux parties depuis le début de la crise.
Les Émirats arabes unis suivent leur propre ligne plus souple avec Téhéran, après l’attaque de quatre pétroliers au large du port émirati de Fujaïrah au début de l’année.
Bien que l’amiral Michael Gilday, directeur de l’état-major américain, ait déclaré que les services de renseignement américains avaient prétendu que les Gardiens de la révolution iranienne (CGRI) étaient « directement responsables » de ces attaques, les EAU eux-mêmes n’ont jamais accusé l’Iran de cette attaque.
Au lieu de cela, Abou Dhabi a dépêché des officiers de sa marine pour rencontrer leurs homologues iraniens. Cette visite avait été rendue publique. Ce qui n’est pas le cas pour la mission de ce week-end.
La mission secrète intervient au moment où de nombreuses tentatives sont en cours pour instaurer un dialogue entre l’Arabie saoudite et l’Iran. Les Saoudiens ont appelé le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi à faire passer des messages à Téhéran.
Comme le MEE l’a révélé le 1er octobre, Abbas al-Hasnawi, responsable du bureau du Premier ministre irakien, a confirmé qu’Adel Abdel Mahdi assurait la médiation entre les dirigeants de Riyad et ceux de Téhéran et avait communiqué les conditions de négociations de chaque partie à l’autre.
Depuis lors, le Premier ministre pakistanais Imran Khan est impliqué dans une mission similaire et doit faire la navette entre Téhéran et Riyad cette semaine.
Deux hauts responsables du gouvernement pakistanais ont confirmé à l’agence Reuters que M. Khan s’est rendu à Téhéran pour tenter de désamorcer les tensions entre les deux rivaux, après que le président américain Donald Trump eut sollicité son aide.
Khan avait déclaré aux journalistes le mois dernier en marge de l’Assemblée générale des Nations unies: « Le président Trump m’a demandé si nous pouvions désamorcer la situation et peut-être parvenir à un autre accord. J’ai donc transmis ce message (au président iranien Hassan Rohani) et oui, nous essayons de faire de notre mieux. C’est une chose en cours, donc je ne peux pas révéler plus que cela. »
Source: Traduit à partir de MEE