Une actualité dominée par la mort de l’agent Simon Eliott alias al-Baghdadi ne saurait rater cette information bien significative : Un soldat israélien a été porté disparu dimanche dans la matinée alors qu’il se rendait à son poste dans une base militaire située dans le Golan occupé.
A l’heure où en Israël certains milieux prônent l’idée des frappes « préventives », que ce soit sur l’Iran, sur le Liban ou encore sur Gaza et ce, pour desserrer l’étau « stratégique » autour de l’entité sioniste, il est bien compréhensible que cette information soit largement censurée aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur d’Israël.
La télévision israélienne a reconnu très succinctement la disparition du soldat originaire de la ville de Kfar Saba : citant la police israélienne, la TV israélienne a affirmé que « le soldat Eliezer Ashkenazi, âgé de 20 ans, avait été aperçu, la dernière fois, dimanche matin 27 octobre, près de son domicile à Kfar Saba dans les territoires occupés ». Et d’ajouter : « On dirait qu’il était en uniforme militaire de l’armée et qu’il se rendait sur sa base militaire.
Toujours selon le rapport, les forces du ministère des Affaires militaires et de la police ont déjà commencé leurs opérations pour trouver le soldat israélien et promettent plus amples détails à l’avenir.
L’armée israélienne craint évidemment un scénario à la Gush Etzion où en août dernier un soldat israélien a disparu avant que son corps ne soit localisé quelques heures plus tard non loin du kibboutz Migdal Oz.
La zone se trouvait à proximité de la Cisjordanie. L’affaire a provoqué un véritable séisme au cœur de l’appareil sécuritaire israélien à commencer par Shin Bet accusé de tous les maux par l’armée et l’opinion publique pour ses carences en termes « sécuritaires » lesquelles ont permis que « l’enlèvement » ait lieu sous l’œil des caméras de surveillance et que le commando palestinien agisse en plein territoire occupé bénéficiant de l’assistance de « cellules armées » sur place.
Or au Golan occupé, la disparition d’un soldat sioniste est autrement significative. Israël dit y craindre des opérations « d’infiltration » du Hezbollah et de la Résistance irakienne, déployés au sud de la Syrie et attend même à en croire ses experts des « tirs de drones et de missiles de la force Qods.
Le 14 octobre, des soldats israéliens ont ouvert le feu sur ce qu’ils avaient pris pour un « drone infiltrant le ciel du Golan occupé ».
Le 21 août dernier, les militaires sionistes avaient aussi ouvert le feu sur un avion qui procédait à de l’épandage agricole sur le plateau du Golan occupé, le confondant avec « un appareil syrien tentant de pénétrer sur le territoire depuis la Syrie », un incident qui avait été qualifié de « grave » par l’armée israélienne.
Commentant cet « incident », les experts israéliens cités par The Times of Israel avaient souligné « l’improbabilité » de la version officielle : « Il semble improbable qu’un avion agricole ait été impliqué dans ce qu’il s’est passé dimanche, dans la mesure où l’incident a eu lieu dans la nuit et à la veille de la fête de Souccot », avait affirmé le journal.
Bref, la disparition du soldat sioniste pourrait être cette sonnette d’alarme qu’Israël attend depuis longtemps. Début octobre, la presse militaire israélienne se disait inquiète d’un regain d’activité de l’armée syrienne et de ses alliés à Quneitra, au sud de la Syrie, non loin des frontières avec le Golan occupé.
Depuis lors, les commentaires alarmistes se succèdent : « Tout le monde se souvient de l’impossibilité israélienne à neutraliser les drones armés du Hezbollah dans le cadre d’une mission secrète destiné à frapper des cibles militaires israéliennes dans le Golan.
Et bien le Hezbollah s’est rendu compte du contrôle des services du renseignement israéliens sur tout le côté syrien du Golan…Samedi, des opérations intensives d’unités de drone ont été identifiées dans les zones situées à l’est de la ville de Deraa… « Le Hezbollah attend son heure », affirmait infos-israel.news dans son édition du 13 octobre.
Source: PressTV