Le grand ayatollah Sayed Ali Sistani, figure tutélaire de la politique en Irak, a plaidé ce vendredi 6 décembre pour que le Premier ministre soit nommé sans « interférence étrangère » après que les Etats Unis ont dépêché une haute délégation conduite par l’émissaire James Jeffrey à Bagdad.
Le dignitaire, plus haute autorité religieuse des musulmans chiites d’Irak, passe pour avoir fait et défait tous les Premiers ministres depuis la chute du dictateur Saddam Hussein en 2003. Mais cette fois-ci, a-t-il prévenu, il ne fait « pas partie » des négociations et ne joue « aucun rôle ».
Une nouvelle base US visée
Par ailleurs, à peine 48 heures après le tir de cinq missiles contre la plus grande base américaine à al-Anbar, une nouvelle attaque a visé une base des forces US en Irak.
Trois missiles ont pris pour cible la base aérienne Balad située au nord de Bagdad et placée sous commandement conjoint des Américains.
Les agents américains sous label d’entrepreneurs privés sont déployés sur cette base dans le cadre d’accords militaires signés avec Bagdad.
Des sources irakiennes ne font état d’aucune perte pour l’instant. Les tirs de cinq missiles mardi soir contre la principale base américaine en Irak, Aïn al-Asad laquelle abrite des milliers de soldats US auraient infligé de sérieux dégâts à l’aérodrome du complexe bien que le Pentagone se soit refusé à tout commentaire.
Jeudi 5 décembre, des milliers d’Irakiens ont dénoncé pour la première fois depuis le début des manifestations lancées en octobre, les « ingérences éhontées » des États-Unis via le Conseil de sécurité dans les affaires intérieures de l’Irak.
Une haute délégation américaine conduite par l’émissaire James Jeffrey est arrivée jeudi à Bagdad, avant de s’entretenir avec le président Barham Saleh et le Premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi.
Sources: AFP + PressTV