Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a refusé de répondre « aux questions politisées » de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
L’AIEA « doit respecter son entité et éviter de s’intéresser aux allégations », a déclaré Abbas Moussavi ce mercredi 11 mars, lors d’un point de presse à Téhéran, rapporté par les médias iraniens.
Le lundi 9 mars, le nouveau directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a demandé à l’Iran de donner à ses inspecteurs l’accès à deux sites sous prétexte qu’ils auraient abrité des activités nucléaires.
Ce que Téhéran dément catégoriquement. Pour les Iraniens, il s’agit d’allégations fabriquées par Israël et les USA destinées à harceler le pays. Le mois de janvier dernier, elle a rejeté l’inspection de ces deux endroits plutôt liés à l’arsenal militaire iranien.
Notre pays « a répondu aux questions de l’agence. Mais ces questions devraient être exclusivement techniques et juridiques, loin de toute politisation de la part de certains régimes », a souligné M. Moussavi.
Assurant que le porte-parole de l’agence iranienne de l’énergie atomique a répondu à toutes les allégations de l’AIEA avec précision et dans les détails, le diplomate iranien a insisté sur la nécessité que le sujet reste dans le cadre technique et technologique dans lequel l’Iran collabore entièrement.
L’Iran « n’est pas obligé de répondre aux allégations qui n’ont aucun fondement », a-t-il objecté.
Faisant état de questions non constructives qui ont été suggérées, Moussvi a souligné qu’elles seront discutées avec les responsables européens et d’autres Etats.
Selon lui, le communiqué de l’agence a porté sur deux volets : « le premier sur l’exploitation par l’Iran des profits économiques de l’accord nucléaires et le second en l’engagement de l’Iran en faveur d’un plan d’action commun ».
« Si les Européens sont prêts, ils doivent revenir à leurs engagements et garantir que le peuple iranien puisse profiter des aspects économiques de l’accord », a-t-il ajouté. En allusion à la société commune créée par l’Union européenne au lendemain du retrait des Etats-Unis de l’accord nucléaire. Destinée à favoriser les échanges commerciaux avec l’Iran sans recours au dollar, elle n’a jamais été activée.
« Dès que l’Europe prendra des mesures pratiques pour exécuter ses engagements, l’Iran fera de même », a précisé M. Moussavi.
En riposte au retrait américain, l’Iran a renoncé à appliquer plusieurs engagements clés qu’il avait consentis au terme de l’accord conclu à Vienne entre Téhéran et le groupe P5+1.
Le 5 janvier, il a annoncé la « dernière étape » d’un plan de réduction de ses engagements, en affirmant s’affranchir désormais de toute limite sur le nombre des centrifugeuses qu’il s’autorise à faire tourner pour enrichir l’uranium.
Source: Divers