Le roi de Bahreïn a publié, la semaine dernière, un décret d’amnistie pour 900 prisonniers donnant de l’espoir aux Bahreïnis sur une fin de la crise politique qui a ravagé le pays depuis 9 ans.
Or cette initiative, intervient sur fond de la crise économique que Manama pourrait rencontrer en raison de la baisse des prix du pétrole et de la lutte mondiale contre l’épidémie du Coronavirus qui a déjà affectée plus d’une centaine de personnes à Bahreïn.
‘S’agit-il d’une tentative du régime d’ouvrir une brèche en matière de sécurité sans concessions politiques’, s’est en outre interrogé la journaliste bahreïnie Wafa el-Aam ?
‘En effet, cette étape semble être une continuation des tentatives menées par le dignitaire religieux Sayed Abdallah Al-Ghouraifi, le numéro deux après l’ayatollah exilé Cheikh Issa Qassem. Sayed Ghouraifi , a ouvert une voie de communication avec le Premier ministre, avec qui il s’est entretenu pour demander la libération des détenus, en vue d’un dialogue politique sérieux entre le régime et l’opposition’, fait savoir Mme el-Aam.
Pour l’Ayatollah Qassem, ‘il n’y aura pas de solution politique qu’après la libération de tous les prisonniers’, soulignant que ‘leur libération ne fait que fermer le dossier des détenus mais ne met pas fin à la crise’.
Pour l’opposition bahreïnie, ‘le régime n’a plus besoin de garder ce grand nombre de détenus. Le coût de prendre en charge entre 4 et 5 000 prisonniers politiques et autres semble très élevé, en cette période d’austérité. Donc, il n’est pas nécessaire de maintenir ce grand nombre vu que la situation sécuritaire est devenue stable, après les mesures répressives contre l’opposition, à savoir l’exil, la prison, la torture et le meurtre des manifestants pacifiques en plus de la fermeture de ses locaux.
Il s’agit donc d’une percée en matière de sécurité, d’un assouplissement de la pression économique et d’une réduction des tensions politiques, mais ce n’est pas un pas vers une solution globale, bien que l’intérêt national exige le contraire’.
Rappelons que l’opposition bahreïnie qui a été brutalement persécuté par les forces du régime réclame des réformes constitutionnelles dans ce petit royaume du Golfe, allié de l’Arabie saoudite.
Source: Traduit à partir d'AlMayadeen