L’Armée Yéménite a déclaré avoir débarrassé plus de 95% de la province de Jawf, dans le nord du pays, de la présence de forces (principalement) mercenaires combattant pour une coalition militaire dirigée par l’Arabie Saoudite dans une opération qui a tué au moins 1 200 soldats envahisseurs.
Un porte-parole des forces armées yéménites, le Général de Brigade Yahya Sarii, a annoncé la nouvelle dans un communiqué mercredi 29 avril, indiquant que l’opération, qui a débuté à la mi-mars, a détruit plusieurs camps dirigés par les Saoudiens et a nettoyé des zones à al-Marzaiq et al-Muhashima dans la province.
Au moins 1 200 mercenaires saoudiens ont été tués au cours de l’opération, a-t-il déclaré séparément dans une interview à la télévision yéménite al-Masirah, ajoutant que les zones nouvellement libérées couvraient 3 500 kilomètres carrés, incluant la totalité du désert d’al-Hazm.
Le Général Sarii a déclaré que les groupes terroristes Daesh (ISIL ou ISIS) et Al-Qaida avaient pris d’importantes positions dans le désert du Jawf.
Le porte-parole de l’armée a déclaré que la base la plus importante de la coalition dirigée par les Saoudiens dans la province, à savoir le camp militaire d’Al-Labanat, avait été détruite, ouvrant la voie à une opération similaire dans la province voisine de Ma’rib.
Sarii a déclaré que la coalition dirigée par les Saoudiens avait considérablement renforcé sa présence à Ma’rib récemment et que l’armée et ses combattants alliés des Comités Populaires l’affrontaient.
« Nous avons des options stratégiques qui feront regretter à l’ennemi son escalade, et ils doivent en accepter les conséquences », a-t-il ajouté.
Sarii a également déclaré que la coalition dirigée par les Saoudiens avait lancé plus de 265 raids contre la nation yéménite à Jawf de fin mars à début avril. La coalition dirigée par les Saoudiens a envahi le Yémen en 2015. Depuis lors, plus de 100 000 personnes ont été tuées, selon l’organisation américaine Armed Conflict Location and Event Data Project (ACLED).
L’agression saoudienne et le blocus du Yémen qui l’accompagne se poursuivent malgré la pandémie de coronavirus et le besoin urgent de fournitures médicales de ce pays appauvri. La guerre a également poussé l’ensemble du pays au bord de la famine, les enfants étant les plus touchés par celle-ci.
Sources : Fort-russ; traduit par Réseau International