Depuis qu’il est entré en action en syrie, en 2012, le front al-Nosra, branche d’Al-Qaïda en Syrie, rebaptisée front Fateh al-Sham, se trouve plus que jamais dans une mauvaise posture.
En l’espace quelques jours, il a été décapité militairement, et ses QG situés dans son fief dans la province d’Idleb ont été bombardés. Alors que son chef religieux se trouve sous les feux des critiques de ses alliés
En même temps, les positions de cette milice à Wadi Barada, dans la province de Damas sont menacées de tomber entre les mains de l’armée syrienne et de ses alliés.
Décapités militairement
Le dimanche 1er janvier, ont été abattus plusieurs de ses chefs militaires de premier rang.
Abou Omar al-Turkestani, et Khattab al-Qahtani ont péri ainsi que d’autres miliciens dans des raids aériens qui ont frappé leurs deux voitures respectives. Selon Média de guerre, le premier se rendait depuis Sarmada à Batbou, au nord de la province d’Idleb. Il était l’un des 10 jihadistes les plus importants en Syrie, et le candidat favori pour diriger le conseil Chourah au cas où les différentes milices d’Idleb s’étaient unifiées.
Alors que le second qui a été tué à proximité de Hazanou, est un saoudien de trente ans, qui a combattu au côté d’Oussama Ben Laden en Afghanistan, puis au Yémen avant d’être parmi les premiers qui sont venus en Syrie.
Parmi les tués figurent aussi deux autres chefs, Abou Moussaab al-Diri et Abou-l-Moetassem al-Dirani.
Les attaques ont été perpétrées par des drones et c’est la coalition menée par les Etats-Unis qui est la plus suspectée de les avoir réalisées, mais aucune revendication n’a été signalée.
Depuis quelques temps, la coalition avait abattu d’autres chefs du Nosra, dont Abou al-Afghane al-Masri et Abou al-Faraj al-Masri, dont les patronymes désignent qu’ils sont tous les deux de nationalité égyptienne.
Les fils du Mossad et de Mok
Un dirigeant des Brigades Abi Ammarat, proche du Nosra a accusé « les collaborateurs de Mok ». Cette dernière étant la cellule de commandement des opérations terroristes perpétrées surtout dans le sud syrien. Située en Jordanie, cette cellule qui regroupe des officiers de plusieurs nationalités, américaine, turque, saoudienne, israélienne et jordanienne entraine, arme et commandite les miliciens stationnés dans le sud syrien, notamment à la frontière avec le Golan.
Selon ce chef de milice, la ville de Sarmada est désormais infestée par ces collaborateurs. « Ces fils du Mossad et de Mok, vous avez prouvé que vous étiez les pires hypocrites et falsificateurs », a-t-il Tweeté sur son compte. Il a conseillé de ne pas se rendre à Sarmada « tellement il y a des drones qui sélectionnent les gens », selon ses termes.
Ce mardi encore, plusieurs quartiers généraux du Nosra sur la route de Sarmada ont été détruits et des dizaines de tués et de blessés ont été recensés , a indiqué Média de guerre.
Selon l’AFP, citant l’OSDH, ce sont au moins 25 membres de Fateh al-sham, dont plusieurs chefs, qui ont été tués dans un raid visant une réunion au siège du groupe.
L’OSDH a dit ne pas pouvoir déterminer l’origine de la frappe.
Mais Fateh al-Sham a accusé dans un communiqué la coalition internationale, évoquant « plus de 20 morts » dans le raid.
Désaccords entre milices, Mohaycini pris à partie
Ces coups infligés au Nosra, dont surtout le double assassinat, ont d’après Média de guerre, fait monter la tension dans la province d’Idleb où les échanges d’accusation de trahison entre les différentes milices se sont accentués. Alors qu’il était question d’une fusion qui venait d’être conclue entre quelques unes d’entre elles , dont Ahrar al-Sham, Noureddine al-Zenki, Ajnad al-Sham, al-Hezb al-Islami al-Turkestani, Ajnad al-Caucase, en plus de front Fateh al-Sham (front al-Nosra), celle-ci n’a pas tardé à éclater.
Le chef spirituel du front al-Nosra, et juge religieux de la coalition Jaïsh al-Fath dont il constitue la colonne dorsale, cheikh Abdallah Mohaycini fait lui aussi l’objet d’une campagne de la part des autres milices.
Ce religieux saoudien wahhabite est accusé sur les réseaux sociaux de faire la propagande de Daesh et de privilégier le front al-Nosra au détriment des autres factions. On lui reproche entre autre, indique Média de guerre, de fermer les yeux face aux agressions commises par la milice Jund al-Aqsa, proche du Nosra, contre l’Armée Syrienne libre (ASL), milice qui combat dans le cadre de l’offensive turque Bouclier de l’Euphrate.
A Wadi Barada aussi
Loin de là, dans la province nord-ouest de Damas, c’est aussi face à l’armée syrienne et à ses alliés que la branche d’al-Qaïda a affaire .
A Wadi Barada, elle fait l’objet d’une campagne militaire depuis le 24 décembre dernier, visant à la déloger de cette région, où se trouve la source d’eau Fijeh, qui approvisionne la capitale syrienne en eau .
1300 de ses habitants l’ont déjà quittée ces derniers jours, alors les miliciens refusent tout compromis.
Damas avait accusé le Nosra et ses alliés dans cette région d’avoir empoisonné l’eau.
Selon l’AFP, Damas connaît de sérieuses pénuries depuis le 22 décembre.
L »agence syrienne Sana a pour sa part indiqué que l’armée syrienne a éliminé au moins sept terroristes du Front al-Nosra dans le nord de la province de Homs, dans le centre de la Syrie, dont Mohammad Qassem al-Haj
Source: Divers