Le bloc parlementaire du Hezbollah, Fidélité à la résistance, a estimé que le comportement des Etats-Unis marqué par l’agressivité et la confusion face aux évènements qui les traversent, aura un impact sur leur rôle dans les crises de ce monde et ses différents problèmes.
A l’issue d’une rencontre hebdomadaire qui s’est tenue dans son siège à Haret Hrek, le jeudi 4 juin, il a publié un communiqué dans lequel il a réagi à aux récentes manifestations qui ont éclaté dans plusieurs Etats pour dénoncer l’assassinat de l’afro-américain Georges Floyd et qui ont été réprimées dans la violence.
Il cite : « en dépit de cette agressivité injuste, se manifeste une grande confusion chez l’administration américaine, que ce soit dans sa gestion de la crise de la pandémie du coronavirus et de ses répercussions, ou face aux manifestations populaires qui ont éclaté contre le racisme et ont touché un grand nombre d’États. Elles se sont caractérisées par des violences et des troubles arbitraires dus à la confusion de l’administration et à son incapacité à contenir et à cerner le problème ».
Selon lui, « cette défection aura un impact négatif sur le rôle et l’influence de l’Amérique dans le traitement des crises mondiales et des divers problèmes».
Et de poursuivre sur le même évènement : « cette tendance raciste et ce recours excessif à la violence contre des citoyens américains, notamment contre les afro-américains, dévoile la fausseté des allégations que les Etats-Unis sont l’exemple de la civilisation et de la civilité ».
« Les appels des autorités (américaines, ndlr) au recours à la violence contre les manifestants dévoile que leurs allégations étaient trompeuses, notamment celles qui véhiculaient qu’elles veillent aux droits de l’homme, à la démocratie, au rejet de la violence et à la résolution des problèmes via les moyens pacifiques », a-t-il ajouté.
Le bloc du Hezbollah s’est aussi arrêté sur la politique des sanctions américaines.
« L’arme des sanctions unilatérales utilisées par l’administration américaine contre les Etats et les forces de renaissance dans notre région montre plus que toute autre chose le manque de logique et l’absence d’impact auxquels cette administration tentent de remédier en ayant recours à la contrainte, aux pressions et aux démonstrations de force dans beaucoup de cas. Mais cette arme se retourne négativement contre ses utilisateurs lorsqu’elle vise les peuples et les forces de poids, surtout ceux qui adoptent une doctrine nationale et une vision stratégique ».
Evoquant la Loi César, votée fin 2019 par le Congrès américain et qui est entrée en vigueur depuis le début du mois de juin, menaçant de sanctions les pays et les parties qui apportent leur contribution à la reconstruction de la Syrie « ce n’est qu’une mesure despotique qui dévoile l’insolence de la démocratie fallacieuse des Etats-Unis », a objecté le bloc du Hezbollah dans le texte.
« Cette mesure ne saurait faire plier la Syrie et son peuple, comme les sanctions américaines n’ont pu soumettre la République islamique d’Iran et son peuple, mais les ont poussés à compter sur eux-mêmes, à s’auto-suffire et à bâtir leurs propres capacités nationales dans tous les domaines », a assuré le texte.
Et de conclure sur ce volet : « Nous condamnons ces méthodes arbitraires américaines et les mesures qui en découlent et affirmons qu’elles ne réaliseront pas les objectifs escomptées mais renforceront la volonté des forces de résistance et leur capacités à résister et a persévérer ».
Sur la situation interne au Liban, le bloc a affirmé : « les circonstances embarrassantes et difficiles qui entourent le gouvernement libanais actuel ne sont pas un secret pour les Libanais. L’aggravation de la crise du niveau de vie et monétaire pourrait causer des effets nuisibles pour tous et mener le pays vers des tensions sociales graves et aigues. Elle risque d’abattre tout ce qui reste comme structure et squelettes == par les politiques erronées dans leurs contenus sociaux et économiques. »
Et de poursuivre : « si d’aucuns se sont abstenus de collaborer avec le gouvernement pour une raison ou pour une autre, les obstacles qui empêchent la réalisation de la productivité nécessaire à cette étape sont des obstacles fabriqués dans leur majeure partie. On voudrait troquer leur élimination contre la soumission à la subordination et aux politiques de l’administration américaine qui n’est autre que le parrain de l’entité sioniste usurpatrice de la Palestine, au dépens des intérêts de tous les peuples et des Etats de la région arabe dont le Liban ».
Il conclut : « le fait de faire chanter le Liban en le menaçant de famine et de sa stabilité est le pire exemple qui ne séduit personne… en le ralliant, on risque de se glisser vers un réseau de pièges dressés pour réaliser les intérêts de l’ennemi israélien au dépens de ceux du Liban et de son peuple ».