L’aéroport international de Beyrouth a échappé au pire. Les informations selon lesquelles il faisait l’objet d’un acte terroriste ont été confirmées par le chef de la Sureté générale le général Abbas Ibrahim .
« Oui c’est vrai. Des informations nous sont parvenues que l’aéroport était visé et nous les avons transmises aux parties concernées », a-t-il affirmé, lors d’un point de presse ce lundi 15 juin à l’issue de sa rencontre avec le chef du parlement libanais Nabih Berri. Sans donner plus de détails.
Le dimanche, des médias libanais ont fait état d’un document sécuritaire qui a mis en garde contre un acte terroriste contre l’aéroport Rafic Hariri.
« L’agression aurait dû être perpétrée par l’infiltration d’un commando, depuis la mer, pour commettre des actes de sabotage et de destruction à l’intérieur de l’aéroport, et dans son entourage et ce le lundi 15 juin », rapporte ce document selon la télévision libanaise MTV.
L’identité de ces agresseurs ou leurs commanditaires n’a pas été révélée, ni ce qu’il en est advenu .
La situation sécuritaire au Liban a été au cœur de plusieurs rencontres officielles ce lundi. Il a surtout été question des actes de sabotage et de vandalisation des biens publics et privés qui ont émaillé les manifestations qui ont eu lieu à la fin de la semaine passée dans le centre-ville de Beyrouth et dans la ville de Tripoli au nord du Liban.
Prévenir les actes de sabotage
« Les derniers actes de sabotage, dont certains ont pris une dimension confessionnelle et sectaire, ainsi que la prise pour cible systématique des forces sécuritaires et militaires, ne sont plus admis et annoncent des répercussions graves », a averti le chef de l’Etat Michel Aoun, ce lundi 15 juin, lors de la réunion du Conseil supérieur de la Défense à Baabda.
Le président Aoun a souligné la nécessité d’adopter des opérations préventives pour arrêter les planificateurs et incitateurs aux actes de sabotage et interdire que la répétition de tels actes.
Coup contre l’Etat
Le Premier Ministre Hassane Diab a lui aussi condamné les incidents qui ont eu lieu ce weekend à Beyrouth et Tripoli, les qualifiant de « coup porté à tous les éléments de l’État ».
« Ce qui s’est passé, que ce soit à Beyrouth ou à Tripoli, est une insulte au pays, une insulte aux institutions officielles, une insulte aux citoyens et une insulte à l’État. Ce qui s’est passé ne doit pas passer inaperçu. Toute personne impliquée dans les actes de destruction, quel que soit son rôle, doit être arrêtée et tenue pour responsable aujourd’hui, afin qu’elle comprenne que le pays n’est pas dans un état d’anarchie », a-t-il assuré, demandant aux autorités judiciaires de se saisir de la question et d’arrêter toute personne impliquées dans ces incidents.
Perquisitions à Tripoli
A Tripoli, des unités de l’armée ont effectué des perquisitions pour arrêter les auteurs des actes de sabotage qui ont attaqué les soldats ainsi que les restaurants, les cafés, les boulangeries et les propriétés publiques et privées dans la ville et à Mina.
Selon l’agence officielle ANI, des patrouilles de l’armée ont circulé dans les quartiers et les rues de la ville.
Sources: ANI; Libnanews; Médias libanais