L’Entité sioniste est de plus en plus convaincue de son incapacité à réaliser une victoire décisive face au Hezbollah, et à protéger ses villes stratégiques devant le développement des potentiels et des tactiques de la résistance libanaise.
Ces constats figurent dans plusieurs rapports israéliens. Mais des interrogations se posent sur leur véracité, surtout que l’Entité israélienne est une puissance régionale sur le plan militaire et technologique, soutenue par une puissance mondiale, les Etats-Unis, à tous les niveaux: économique, militaire, technologique, politique et diplomatique.
Abstention israélienne de lancer une guerre
Il ne s’agit pas de simples rapports de presse, ni d’estimations des experts militaires, mais de déclarations officielles faites entre autre par le contrôleur de l’Etat. Celui-ci a averti que le front interne n’est pas encore disposé à faire face aux missiles du Hezbollah.
Sur le plan pratique, les dirigeants sionistes affirment depuis dix ans qu’ils poursuivent les préparatifs pour optimiser les potentiels offensifs et défensifs, dans le but de s’apprêter à une confrontation globale avec le Hezbollah. Cet état de fait se traduit par l’abstention israélienne au long des dernières années de lancer une nouvelle guerre contre le Liban.
En effet, les résultats de la guerre de juillet 2006 contre le Liban ont créé le choc auprès des deux institutions politique et militaire israélienne. Et malgré les préparatifs permanents annoncés, le contrôleur de l’Etat a critiqué fermement l’inaptitude du front interne à affronter une guerre globale.
Cependant, l’Entité sioniste était, et demeure aujourd’hui, complètement prête à mener des guerres d’envergure et destructrice contre le Liban ou contre tout autre pays.
Réaliser l’objectif escompté
Mais des questions se posent dans ce contexte: Israël est-il capable de réaliser l’objectif escompté dans une confrontation militaire? De quelle capacité israélienne parle-t-on? Et de quel objectif? S’agit-il d’une simple dissuasion, ou d’une victoire décisive, ou de la volonté de détruire les capacités du Hezbollah?
Donc, il ne s’agit pas seulement pour l’Entité sioniste de développer les capacités militaires offensives de son armée, mais aussi d’avoir les atouts de force nécessaires pour protéger le front interne, après que le Hezbollah a entrainé ce dernier dans l’équation. Ce qui a largement affecté les choix ultérieurs de l’ennemi.
Cette doctrine ne se serait pas élaborée chez les décideurs politiques et militaires israéliens, s’ils avaient trouvé les moyens nécessaires pour mettre un terme à la capacité du Hezbollah de frapper au cœur du front interne stratégique israélien.
L’armée en 2016 répond aux capacités du Hezbollah de 2006!
Autrement dit, il semble que la direction israélienne ait admis ces dernières années que l’armée ne possède pas la solution adéquate à la menace du Hezbollah d’ébranler la sécurité nationale israélienne.
Partant de là, les déclarations officielles sur l’impuissance du front interne face à une guerre globale impliquent que l’Entité sioniste ne possède pas les moyens d’interception des missiles du Hezbollah.
De plus, les propos de responsables sionistes reflètent le manque de confiance quant à la capacité de priver le Hezbollah de sa force stratégique.
Probablement, l’armée ennemie, qui continue de développer ses capacités militaires à la base des résultats de la guerre de 2006, aurait pu acquérir les moyens de riposte aux capacités du Hezbollah du 2006. Mais les dirigeants israéliens répètent souvent que leur inaptitude à se lancer dans une guerre globale est due aux efforts permanents du Hezbollah de développer ses potentiels.
Pas de victoire décisive
Parallèlement, il importe de noter que l’impuissance israélienne face au Hezbollah démontre son incapacité de réaliser des objectifs bien déterminés. Alors qu’Israël possède une force destructrice énorme, il admet qu’il ne peut pas réaliser une victoire décisive.
Toutefois, il faut admettre que l’absence de tels atouts de force ne signifie pas qu’une confrontation globale est hors question. Les responsables du Hezbollah prennent en compte que l’ennemi peut faire des calculs erronés et s’aventurer dans une guerre d’envergure.
Quoi qu’il en soit, les constats des décideurs politiques et sécuritaires israéliens sur le manque de force face au Hezbollah a assuré au Liban dans la dernière décennie une protection et une force de dissuasion, et a consacré des équations régionales ayant des effets politiques et dissuasifs.
Traduit du site al-Akhbar
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