Le site de la revue américaine Foreign Affairs a estimé que le vice-prince héritier saoudien Mohammad ben Salman, âgé de 31 ans, dont le pays est confronté à de graves difficultés, s’est lancé dans une campagne de réformes naïve, a rapporté la chaine satellitaire iranienne arabophone alAlam.
Foreign Affairs a évoqué » les mesures entreprises par Mohammed ben Salman dans le but de moderniser son pays. Ces mesures comprennent la réduction des subventions , l’augmentations des impôts, la vente des actifs de l’Etat. Ben Salman a aussi imposé l’application de la politique de l’efficacité et de la responsabilité dans la bureaucratie saoudiennee , surtout dans les secteurs non productifs. De plus, il a renforcé le secteur privé en lui accordant plus de facilités ».
Le site a noté qu' »en dépit de son troisème rang dans la hiérachie de la monarchie, il n’empêche que Ben Salman jouit d’un monopole sur les ressources pétrolières du pays, dans les financements publics, dans les affaires économiques et le Ministère de la Défense ».
Bien que, Foreign Affairs estime qu’il est « prématuré d’évaluer à long terme sa campagne des réformes économiques , toutefois Mohammed ben Salman manque de qualifications pour réaliser sa Vision de 2030, sans compter qu’il a adopté une politique de défense qui a coûté à l’Arabie un prix trop cher ces derniers années ».
A ce titre, Foreign Affairs affirme que « la guerre de l’Arabie saoudite au Yémen, supervisée par Mohammed ben Salman a échoué de manière tragique à atteindre ses objectifs stratégiques. Elle a ,au contraire, provoqué une catastrophe humanitaire au Yémen , elle a froidi les relations avec Washington et Londres. Pis encore, on ne sait pas comment cette guerre prendra fin , surtout que les objectifs de sécurité nationale de l’Arabie sont loin d’être atteints et cette dernière n’a pas l’intention d’ abandonner son bras de fer avec son rival l’Iran ».
Autre point préoccupant chez Ben Salman, selon Foreign Affairs, est sa précipitation à conclure les affaires rapidement, en particulier dans les questions économiques et culturelles. Ce qui provoque l’ancienne classe royale et ébranle les fondements du contrat social au Royaume. De plus, le vice prince héritier ne tient pas compte des grands défis économiques et sociaux dont l’Arabie Saoudite affrontent et donc leur solution exige des changements drastiques et ces changements peuvent provoquer une certaine instabilité ».
Source: Médias