Les États-Unis ont annoncé avoir testé le 4 août «avec succès» un missile balistique intercontinental (ICBM) Minuteman III équipé de trois ogives, dont le lancement a été déclenché par des militaires à bord d’un poste de commandement aéroporté.
Le missile a été lancé à 00h21 (07h21 GMT) depuis la base aérienne de Vandenberg, en Californie, et a parcouru quelque 6.760 kilomètres au-dessus du Pacifique avant de s’abîmer en mer, a annoncé l’armée de l’air dans un communiqué cité par l’AFP.
Le missile, qui n’était pas armé, était équipé de trois «véhicules de rentrée», l’ogive qui contient chaque tête nucléaire d’un ICBM, a précisé l’US Air Force.
«Le Minuteman III a 50 ans et la poursuite des tests est essentielle pour nous assurer de sa fiabilité jusqu’aux années 2030, lorsque le successeur du Minuteman, le programme GBSD (Ground Base Strategic Deterrent) sera mis en place», a noté le colonel Omar Colbert, chef des essais, cité dans le communiqué.
L’armée de l’air a précisé que cet essai était prévu depuis des mois et ne représentait «pas une réponse ou une réaction aux événements dans le monde ou aux tensions dans la région».
Tests et exercices
Le 21 février, le Pentagone avait annoncé avoir mené des exercices simulant la réaction américaine en cas de conflit avec la Russie sur le sol européen.
«Durant l’exercice nous avons simulé une réponse en utilisant une arme nucléaire», selon la transcription de la Défense américaine.
Washington avait annoncé quelques jours plus tôt avoir effectué un autre essai du Minuteman III. Comme aujourd’hui, l’armée de l’air avait déclaré que ce lancement était sans lien avec la situation dans le monde.