L’armée libanaise a démenti les rumeurs répandues par certains médias libanais selon lesquelles le port de Beyrouth qui a été ravagé par la double explosion meurtrière contient des tunnels et des abris souterrains détenus par des partis libanais.
« Il importe au commandement de l’armée de nier catégoriquement la véracité de ces assertions et précise que les silos comprennent un bâtiment souterrain destiné à leur gestion de sorte que l’on peut accéder à la salle de commandement en empruntant un tunnel qui s’étend de l’entrée orientale des silos vers l’ouest », a affirmé un communiqué de l’armée publié dimanche 9 août.
Selon cette dernière, les fonctionnaires se relaient durant les heures de la journée dans cette salle qui contient les systèmes de fonctionnement des ascenseurs au sein des silos et les machines de vidange des céréales à partir des navires.
Depuis l’explosion, certains médias du 14 mars, à leur tête MTV, la chaine de télévision du parti des Forces libanaises, s’attellent pour adosser arbitrairement au Hezbollah la responsabilité de la catastrophe due à l’explosion de 2700 tonnes de nitrate d’ammonium stockées dans le dépôt 12 du port depuis 7 années. Dans le cadre d’une campagne contre la résistance.
Selon un derner bilan encore provisoire, l’explosion a coûté la vie à 158 personnes, et blessé plus de 6.000 alors que 21 personnes sont encore portées disparues.
A cet égard, concernant les opérations de recherche et de sauvetage, l’armée a minimisé l’espoir de retrouver des survivants dans les régions sinistrées de la capitale libanaise.
«Nous continuons d’avoir de l’espoir mais, en tant que personnel technique travaillant sur le terrain, nous pouvons dire que cet espoir de retrouver des personnes vivantes s’amenuise», a indiqué le chef du régiment du génie militaire de l’armée.
Selon lui, «les équipes qui travaillaient à la recherche des survivants considèrent leur travail comme terminé».
L’armée s’est aussi défendue d’avoir utilisé des balles réelles dans les manifestations qui ont eu lieu le samedi 8 août, et qui ont dégénéré en scènes de violence au cours desquelles un membre de l’Unité anti-émeutes a été tué, un hôtel a été incendié et des magasins et des bureaux de deux ministères saccagés.
«L’armée n’a pas tiré avec des armes à feu sur les civils au centre de Beyrouth», a-t-elle affirmé dans un communiqué.
Le texte précise que «l’information selon laquelle sur les photos circulant sur les réseaux sociaux figure le colonel Jean Ghantous, chef du service de sécurité de la ville de Baabda, tirant sur les manifestants, est fausse».
En revanche, elle a indiqué que 105 militaires ont été blessés.
«Le 8 août 2020, au cours des opérations visant à assurer la sécurité par des unités militaires de l’armée libanaises et lors des manifestations à Beyrouth, des pierres, de gros pétards et de cocktails Molotov ont été jetés sur les militaires, faisant 105 blessés, parmi lesquels huit officiers, dont deux graves», a annoncé l’armée du pays dans un communiqué.
Le dimanche 9 août, et pour le deuxième jour consécutif, des manifestants sont descendus dans les rues du centre-ville de Beyrouth, pour protester contre la classe politique rendue responsable de l’explosion du port de Beyrouth et se sont heurtés aux forces de l’ordre dans les alentours du siège du Parlement. Ils aussi forcé les portes de deux ministères, ceux du Travail et des Affaires étrangères. Les forces de sécurité ont riposté en utilisant des grenades lacrymogènes.
Source: Divers