Le gouvernement chinois a annoncé, ce samedi 19 septembre, l’instauration d’un mécanisme qui lui permettra de restreindre les activités des entreprises étrangères, une mesure largement perçue comme des représailles ciblant les Etats-Unis.
L’annonce du ministère du Commerce, effectuée en pleine escalade entre Pékin et Washington, ne vise nommément aucune entreprise étrangère.
Mais elle mentionne de façon générale une série d’agissements rendant les entreprises figurant sur une future « liste d’entités non fiables » passibles d’amendes, de restrictions d’activités ou d’entrée de matériel et de personnel en Chine.
Cette liste comprendra les entreprises dont les activités « portent atteinte à la souveraineté nationale de la Chine et à ses intérêts en matière de sécurité et de développement » ou qui violent « les règles économiques et commerciales internationalement acceptées », selon le ministère.
Cette annonce intervient alors que les Etats-Unis ont interdit de télécharger, à partir de dimanche les applications TikTok et WeChat détenues par les géants chinois ByteDance et Tencent.
Dans un communiqué, le ministère chinois du Commerce a accusé samedi Washington de pratiquer « l’intimidation ».
« Si les Etats-Unis persistent dans leurs actions unilatérales, la Chine prendra les mesures nécessaires pour protéger de façon résolue les droits et les intérêts légitimes des entreprises chinoises », a-t-il menacé.
Les tensions entre les Etats-Unis et la Chine sont allées crescendo depuis le mois d’août quand le président Donald Trump, en pleine campagne pour sa réélection, a posé un ultimatum à TikTok, qu’il accuse d’espionnage industriel pour le compte de Pékin, sans toutefois avoir rendues publiques des preuves tangibles.
Le géant chinois des télécoms Huawei est également sur une liste noire américaine pour l’empêcher d’acquérir des technologies « made in USA » indispensables à ses téléphones.
Les Etats-Unis mettent également la pression sur les Européens pour qu’ils excluent Huawei de leurs futurs réseaux 5G.
Source: Avec AFP