Berlin va déployer des efforts «pendant sa prochaine présidence de l’Union européenne» pour inclure le Hezbollah sur la liste européenne des organisations terroristes, a confié au Spiegel le sous-secrétaire du ministère de l’Intérieur Hans-Georg Englke, selon l’agence russe Sputnik.
«Le Hezbollah est une organisation terroriste», avance le responsable qui annonce que «des efforts seront déployés pendant la présidence allemande de l’Union européenne pour inclure le parti dans son ensemble sur la liste des organisations terroristes».
Le média rappelle que pour l’instant, seule la branche militaire du parti est classée comme organisation terroriste.
Der Spiegel estime que la France, qui s’est toujours opposée à cette initiative, serait favorable à classer le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes de l’UE, après les vives critiques qu’Emmanuel Macron a adressées au Hezbollah, suite à l’échec de son initiative pour former un nouveau gouvernement libanais sous la direction de Moustafa Adib soutenu par Paris.
En effet, le chef de l’État français avait accusé le Hezbollah et le mouvement également chiite Amal, dirigé par Nabih Berri, d’être responsables de l’échec de l’initiative française.
Mais le chef du Hezbollah a réfuté ces accusations, assurant avoir respecté le texte de l’initiative du président français et accusant le club des quatre premiers ministres d’avoir voulu passer outre de l’avis des différentes forces politiques, notamment celles qui disposent de blocs parlementaires. Ces derniers devraient être consultés dans une échéance pareille, conformément aux directives des accords de Taef qui ont mis fin à la guerre civile au Liban.
«Si vous voulez trouver qui en dehors du Liban a fait capoter votre initiative, cherchez du côté des Américains et du roi Salmane d’Arabie saoudite, notamment son dernier discours», a lancé sayed Nasrallah à l’adresse de M. Macron.
«Nous n’acceptons pas que vous nous accusiez d’avoir commis une trahison, et nous rejetons et condamnons ce comportement arrogant», a-t-il ajouté.
En conclusion, sayed Hassan Nasrallah a ponctué : «nous avons salué la visite de M. Macron et son initiative, mais nous ne l’avons pas accueilli en tant que procureur, enquêteur, juge, émetteur de jugements et dirigeant paternaliste du Liban […] Il n’y a pas de mandat, ni pour le Président français ni pour quiconque d’autre pour être le gardien ou le dirigeant du Liban».
Source: Divers