Déclarant vouloir réaliser les « objectifs » du « martyr [Mohsen] Fakhrizadeh », éminent scientifique iranien assassiné vendredi 27 novembre dans un attentat terroriste attribué à l’entité sioniste, le Parlement iranien a approuvé mardi 2 décembre les grandes lignes d’une initiative de loi intitulée « Action stratégique pour la levée des sanctions et la protection des intérêts du peuple iranien ».
Approuvée par 230 députés sur les 246 du Parlement iranien, cette ébauche devant être précisée en commission.
Le texte enjoint au gouvernement de « mettre fin » aux inspections de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et de « produire et de stocker au moins 120 kilogrammes par an d’uranium enrichi à 20% ».
Le gouvernement iranien devrait aussi lancer 1.000 centrifugeuses IR-2m dans la partie souterraine de l’installation de Natanz, installer 1.000 autres IR-6 d’ici la fin de cette année, et faire de même moins de 4 mois plus tard à l’usine de Fordo, et aussi prendre de mesures immédiates pour relancer le cœur d’Arak.
Ces mesures étaient en vigueur avant le plan d’action conjoint pour les programmes nucléaires de l’Iran.
Les deux première dispositions iraient à l’encontre des engagements pris par la République islamique lors de la conclusion de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015. Mais Téhéran ne se sent plus concerné par ces engagements depuis que le président américain, Donald Trump, en a retiré unilatéralement les Etats-Unis en mai 2018, rétablissant des sanctions économiques maximales et douloureuses à l’Iran, pour changer les termes de l’accord, sans parvenir à le faire fléchir.
Depuis mai 2019, la République islamique s’est affranchie progressivement de la plupart de ses engagements clef pris à Vienne.
Le dernier rapport disponible de l’AIEA, publié en novembre, indique que Téhéran enrichissait de l’uranium à un degré de pureté supérieur à la limite prévue par l’accord de Vienne (3,67%) mais ne dépassait pas le seuil de 4,5%, et se pliait toujours au régime hyper strict d’inspection de l’Agence.
Selon l’AFP, le gouvernement iranien a refusé la proposition du Parlement.
Le plan du Parlement iranien n’est « ni nécessaire ni utile », aurait affirmé la diplomatie iranienne.
« Personne n’aurait à gagner d’une diminution, d’une limitation ou d’une interruption du travail que nous faisons ensemble » avec les Iraniens, a déclaré lundi le directeur général de l’AIEA, dans un entretien accordé à l’AFP à Vienne.
Source: Divers