L’ex-ambassadeur des Etats-Unis en ‘Israël”, Daniel Shapiro a déclaré que l’Iran pourrait être la seule question au Moyen-Orient qui pourrait être en tête des priorités du président américain élu Joe Biden.
« l‘Iran seulement est désormais à la tête de la liste en raison de sa promiscuité accrue de la capacité nucléaire depuis que le Plan global d’action commune (PGAC) s’est effondré », a-t-il expliqué lors de la conférence annuelle de l’Institut Wadi Arabat , organisée le mercredi 9 décembre, a rapporté le quotidien israélien Jerusalem Post.
« le Moyen-Orient en général et peut-être la question israélo-palestinienne en particulier pourrait ne plus être a la tête des priorités de l’administration Biden », a-t-il ajouté, précisant que lui ne fera pas officiellement partie de cette administration et ses prévisions relèvent de sa propres analyse.
Shapiro travaille actuellement comme chercheur distingué invité à l’Institut des études de sécurité nationale à l’Université de Tel Aviv.
Annonce des deux Etats
Toujours selon Shapiro, contrairement à la politique du président américain sortant Donald Trump, Biden considère la solution des deux Etats comme étant la plus compatible avec les anciens critères suivis par les précédentes administrations des présidents Bill Clinton, Georges Bush junior et Barak Obama et demeure « le seul règlement réaliste pour résoudre le conflit ».
« L’annonce de la solution des deux Etats est l’objectif clair de la politique américaine », a-t-il indiqué.
Selon lui, ceci devrait garantir à ‘Israël’ son caractère juif et démocratique tout en exauçant les droits légitimes des Palestiniens en d’indépendance dans un Etat propre à eux ».
Et d’ajouter : « dans l’état actuel des choses où les anciens dirigeants qui ont mené les précédents pourparlers ayant échoué sont toujours présents, et vu l’incrédibilité de ce qui s’était passé, il se peut que ce ne soit pas le moment propice pour lancer un nouveau round de négociations ».
Retour à la diplomatie directe avec les Palestiniens
Shapiro a rapporté que la campagne de Biden a évoqué effectivement des démarches premières comme la récupération de la diplomatie directe entre les Etats-Unis et l’Autorité palestinienne. Ce qui selon lui engloberait le consulat de Jérusalem al-Quds, le bureau de l’OLP à Washington, la reprise de l’aide financière à l’Autorité palestinienne et le soutien à la coopération sécuritaire israélo-palestinienne.
L’ancien ambassadeur a signalé que Biden pourrait appuyer des initiatives israélo-palestiniennes conjointes qui pourrait baliser le terrain pour les négociations, à l’instar des projets environnementaux.
« Le changement climatique s’imposera à toutes les politiques de l’administration Biden dont la politique étrangère », a-t-il souligné
D’après Shapiro, M. Biden soutient les accords de normalisation avec les Emirat arabes Unis et le Bahreïn, réalisés par l’administration sortante de Trump.
Durant sa campagne électorale le candidat démocrate avait affirmé que la normalisation israélo-arabe a toujours été un objectif stratégique des précédentes administrations américaines dont celle dans laquelle il avait servi, en l‘occurrence celle d’Obama.
Shapiro a dit s’attendre à ce que Biden pousse de l’avant en défiant les Etats pour l’escorter. « Ces accords pourraient être une nouvelle source pour revigorer le processus israélo-palestinien », a-t-il poursuivi.
Et de conclure : « les Etats arabes pourraient effectuer un nouveau type de dialogue avec le gouvernement et le peuples israéliens sur les démarches qu’Israël devrait prendre pour préserver la solution des deux Etats en vie. Les pays arabes pourraient encourager les Palestiniens à adopter des positions plus réalistes qui puissent permettre le retour aux pourparlers avec les Israéliens ».
Source: Médias