L’Union européenne a ajouté, vendredi 15 janvier, le nouveau ministre syrien des affaires étrangères Fayçal Moqdad à sa liste noire des personnes sanctionnées pour «leur responsabilité» dans « la répression ».
«L’UE a décidé d’ajouter Fayçal Moqdad à la liste des personnes faisant l’objet de mesures restrictives de l’UE à l’encontre de la Syrie, compte tenu de sa récente nomination au poste de ministre des affaires étrangères», selon un communiqué vendredi du Conseil de l’Union.
Cette décision porte à 289 le nombre total de personnes visées par une interdiction de voyage et un gel des avoirs. 70 entités sont également soumises à un gel des avoirs, a précisé le communiqué, cité par l’AFP.
Le Premier ministre Hussein Arnous figure sur cette liste depuis 2014. Son gouvernement compte trois femmes et il est le cinquième à être formé en Syrie depuis le début la guerre contre Damas en 2011.
Le Hezbollah condamne les sanctions contre Moqdad
Le Hezbollah a condamné et dénoncé les sanctions imposées par l’Union européenne contre le ministre syrien des Affaires étrangères, rapporte notre chaine AlManar.
Dans un communiqué publié le samedi 16 janvier, le Hezbollah déplore « l’adoption par l’UE d’une politique d’hostilité et de tensions à l’égard de la Syrie ».
Il a exprimé sa solidarité avec le ministre Moqdad et salué son expérience diplomatique et son rôle actif au service du peuple syrien.
Et souligner : « L’UE couvre le terrorisme et soutient les organisations terroristes, tout en imposant des sanctions à un ministre dans le gouvernement légitime syrien ».
Fayçal Moqdad a pris ses fonctions le 22 novembre, quelques jours après la décision des Européens d’ajouter les noms des ministres du pétrole et des ressources minières, de l’industrie, de la santé, de l’agriculture, de la santé et trois ministres d’État à leur liste noire.
En octobre, ils avaient déjà sanctionné les ministres des Finances, de la Justice, du Commerce, des Transports, de la Culture, de l’Education et des Ressources hydrauliques.
L’UE a imposé en 2011 «un embargo pétrolier, des restrictions frappant certains investissements, un gel des avoirs détenus par la banque centrale syrienne dans l’UE et des restrictions frappant les exportations d’équipements et de technologies …ainsi que d’équipements et de technologies».
Les sanctions de l’UE sont en vigueur depuis le 1er décembre 2011 et font l’objet d’un réexamen annuel.