Deux séries d’attaques supplémentaires contre des sites militaires saoudiens sensibles ont été réalisées ce vendredi 5 mars par les forces de Sanaa qui ne lâchent pas prise sur le front de Ma’reb au nord-ouest du Yémen.
La plus récente de ces attaques a eu lieu en milieu de journée. Sa cible a été la base militaire du roi Khaled, située à Khamis Mushait, dans la province d’Assir, au sud-ouest du royaume, à 100 km de la frontière avec le Yémen.
Selon le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Saree (Sarii), des sites sensibles de la base ont été frappés « avec cinq drones de type Qasef 2K »
« La frappe a été précise par la grâce de Dieu », a-t-il ajouté dans un tweet. Rappelant qu’elle « s’inscrit dans le cadre de la réponse légitime à l’escalade aérienne massive des forces de l’agression et de leur embargo global contre notre pays ».
Il fait allusion aux forces de la Coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite. Cette dernière mène une guerre destructrice et des plus meurtrières contre ce pays depuis 2014, pour imposer son allié le président démissionnaire contesté Abed Rabbo Mansour Hadi et déloger l’organisation houthie Ansarullah de Sanaa et du nord yéménite.
Quant à la première frappe, elle avait eu lieu à l’aube de ce vendredi. En plus de la base aérienne du roi Khaled, elle a aussi visé l’aéroport international d’Abha, également dans la province d’Assir. Il a été bombardé « avec trois drones Samad 3 et Kasef 2K », selon le général Saree sur Twitter.
Dans cet aéroport, les forces de Sanaa qui comptent dans leurs rangs des Unités de l’armée yéménite et des combattant des comités populaires d’Ansarullah, bombardent généralement l’aérodrome à partir duquel les avions militaires saoudiens décollent pour bombarder le Yémen. Il avait été la cible d’une attaque au début de la semaine dernière avec un drone Qasef 2k.
La base du roi Khaled à Khamis Mushait en est donc à sa troisième attaque en 24 heures.
Le jeudi 4 mars, elle a été bombardée au moyen du drone Qasef 2k. En même temps qu’une installation de la compagnie pétrolière Aramco à Djeddah, visée par un missile de type Quds-2. En novembre dernier, les forces yéménites avaient frappé une usine d’Aramco à Djeddah, également avec un missile de type Quds-2, faisant un trou dans un réservoir de pétrole et déclenchant une explosion et un incendie.
Le 28 février, une attaque balistique escortée de drones avait bombardé des cibles vitales dans des villes saoudiennes, dont Riyad.
Bataille de Ma’reb et les trois lettres de Houthi
Entre temps, la bataille bat son plein sur le front de Ma’reb, au nord-ouest du Yémen entre les forces de Sanaa d’un côté et celles du président démissionnaire contesté Abed Rabbo Mansour Hadi, soutenu par la coalition saoudienne et les miliciens du parti al-Islah des Frères Musulmans.
Selon la télévision libanaise d’informations al-Mayadeen Tv, de violents affrontements se déroulent à proximité du barrage à Ma’rib à Sarwah Ma’rib.
« Les forces armées yéménites ont repoussé une tentative d’avancée de celles de Hadi en direction du mont Mourad, au sud de Ma’rib », a-t-il rapporté, assurant qu’il y eu des morts et des blessés dans leurs rangs.
Sur Twitter, le membre du Conseil suprême politique du mouvement Ansarullah Mohamad Ali al-Houthi a écrit un tweet de 3 lettres en arabes qui a laissé perplexe ses lecteurs et les médias.
« M S Q », a-t-il tweeté le 1er mars. Depuis, les tentatives de décodifier ce message ne connaissent pas de répit. De nombreux internautes croient comprendre que la lettre M correspond à Ma’reb, la S à sa chute, selon l’arabe, et le Q à prochainement.
Source: Médias