Empêtré dans le bourbier yéménite, l’Arabie saoudite a proposé, lundi 22 mars, un cessez-le-feu « global sous la supervision des Nations unies » pour mettre fin à sa guerre lancée depuis plus de six ans contre le Yémen, proposition immédiatement rejetée par les autorités de Sanaa.
« L’Arabie saoudite doit annoncer la fin de l’agression et lever complètement le blocus (sur le Yémen), car mettre en avant des idées discutées depuis plus d’un an n’a rien de nouveau », a déclaré le porte-parole d’Ansarullah, Mohammed Abdelsalam, selon la chaîne de télévision Al-Massirah.
« Le chantage dans le dossier humanitaire est un crime contre tout un peuple », a ajouté M.Abdelsalam.
Et de poursuivre : « Pourquoi l’Arabie saoudite n’autorise-t-elle pas aux 14 navires transportant de carburant à entrer dans le port de Hodeïda ? Elle exerce du chantage sur le plqn humanitaire au profit du dossier militaire. Toute initiative qui ne prend pas en compte l’aspect humanitaire n’est pas sérieuse ».
« La guerre contre le Yémen lui a été imposée. Et nous ne faison pas partie de ceux qui imposent le blocus, pour négocier sur ce sujet », a souligné M.Abdelsalam.
Pour le dirigeant d’Ansarullah, « la coalition d’agression (saoudienne) vise à faire plier le peuple yéménite en renforçant le siège, et ce pour le contraindre à accepter les conditions que l’Arabie n’a pas été en mesure de réaliser sur le plan militaire et politique. Les initiatives sous le feu et le blocus ne sont pas sérieuses, mais constituent une fuite en avant ».
Il convient de rappeler que la guerre lancée par l’Arabie, depuis mars 2015, a couté la vie a des dizaines de milliers de Yéménites et provoqué la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU.