Des centaines de milliers de Yéménites ont manifesté, vendredi 26 mars, dans la capitale yéménite Sanaa et dans différentes provinces du pays pour marquer leur persévérance et leur résistance face à six ans d’agression militaire de l’Arabie saoudite contre leurs pays, le plus pauvre de la péninsule arabe.
Le 26 mars 2015, une coalition militaire dirigée par Riyad lance une guerre sans merci contre le Yémen sous prétexte d’appuyer le gouvernement démissionnaire à l’époque contre les forces de l’armée et d’Ansarullah à Sanaa.
«Six ans de guerre ont montré leur échec», a déclaré à l’AFP Deif Allah al-Chammi, un haut responsable d’Ansarullah entouré de milliers de manifestants brandissant des affiches sur la «victoire de l’Islam» et scandant des slogans contre l’Arabie saoudite, les États-Unis ou encore ‘Israël’.
L’anniversaire de l’agression saoudienne, appelée journée de «la résistance» côté yéménite, a coïncidé avec de nouvelles attaques spectaculaire des forces de Sanaa contre des cibles vitales en Arabie.
« 18 drones et 8 missiles balistiques ont visé, vendredi 26 mars, les sièges du géant pétrolier Aramco à Ras Tanura, Rabigh, Yanbu, Jizan et la base du roi Abdulaziz à Dammam ainsi que d’autres sites militaires saoudiens à Najrane et Asir », a précié le porte-parole des forces armées yéménites, le général Yehya Sarii.
Ces opérations interviennent en effet quelques jours après que les autorités de Sanaa ont rejeté une proposition par Riyad d’un «cessez-le-feu global» qui comprenait la réouverture de l’aéroport international de Sanaa et la reprise des négociations politiques sous l’égide de l’ONU.
Les autorités de Sanaa réclament, avant toute reprise du processus politique, l’arrêt de l’agression militaire et la levée complète du blocus aérien et maritime, imposé par l’Arabie saoudite.
«S’ils veulent la paix, nous n’avons pas besoin d’une initiative, mais qu’ils cessent leur agression et lèvent le blocus sur le peuple yéménite», a insisté le responsable Houthi Deif Allah al-Chammi. « Six ans de guerre ont montré leur échec », a-t-il ajouté.
La guerre lancée par l’Arabie contre le Yémen a coûté la vie a des dizaines de milliers de Yéménites et provoqué la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU.