Alors que la Chine poursuit sa reprise économique après la pandémie, elle opte pour les exportations par voie terrestre à travers la Russie et l’Asie centrale. Aux origines de ce choix: la pression sur les temps de transit en mer et la pénurie de conteneurs, rapporte The Financial Times.
La pression sur les temps de transit en mer et la pénurie de conteneurs ont fait des exportations par voie terrestre à travers la Russie et l’Asie centrale une «alternative attrayante» pour la Chine qui accroît ses échanges commerciaux avec l’Union européenne du fait de sa reprise économique après la pandémie, indique ce dimanche 28 mars The Financial Times.
En 2020, la Chine a ainsi dépassé les États-Unis pour devenir le premier partenaire commercial de l’UE en termes de marchandises. Selon de récents chiffres d’Eurostat, les échanges commerciaux entre l’UE et Pékin ont atteint 586 milliards d’euros, contre 555 milliards avec Washington.
Au cours des deux premiers mois de cette année, plus de 2.000 trains de marchandises ont été envoyés de Chine vers l’Europe. C’est deux fois plus qu’à la même période un an plus tôt. Globalement, en 2020, le fret ferroviaire de la Chine vers l’Europe a augmenté de 50%, et depuis 2016 a été multiplié sept fois.
Une autre cause évoquée
Interrogée par le quotidien, une responsable des ventes dans une entreprise d’équipement d’exercice à Yiwu en Chine associe également ce changement dans la logistique à l’augmentation du coût du transport maritime.
En outre, les principaux clients en Europe, par exemple l’Allemagne et la France, selon elle, se sont plaints de la faible efficacité du transport maritime et ont admis la possibilité de modifier l’expédition des marchandises.
Blocage du canal de Suez
Cette réorientation intervient également alors que le canal de Suez est bloqué par le porte-conteneurs Ever Given, échoué le 23 mars, ce qui pourrait réduire la popularité du transit maritime.
De puissants vents et une tempête de poussière qui ont réduit la visibilité et compliqué la navigation sont à l’origine de l’échouage de ce navire appartenant à la société japonaise Shohei Kisen Kaisha et battant pavillon panaméen.
L’incident a provoqué un embouteillage impliquant quelque 320 porte-conteneurs et pétroliers. Selon le correspondant de Sputnik, ce bouchon est visible même à 65 kilomètres de l’entrée sud du canal.
Il a indiqué que pas moins de 15 cargos et barges faisant la queue étaient parfaitement visibles depuis la côte de la mer Rouge, entre les villes d’Ain Soukhna et de Zaafarana.
Source: Sputnik