Le père de la journaliste Bouchra al-Tawil a révélé que les forces d’occupation israéliennes qui l’ont arrêtée pour la 5ème fois le 9 novembre 2020, ont renouvelé sa détention administrative pour plusieurs mois.
Elle a été capturée lors d’un contrôle à un barrage israélien sur la route Yatshar, au sud de Naplouse en Cisjordanie occupée, « parce qu’elle gère un site web sur la toile, intitulé La souffrance des chaines », a précisé lors d’une interview avec le site web de la télévision libanaise d’information al-Mayadeen Tv, le dirigeant du mouvement Hamas, Jamal al-Tawil.
Selon lui, sa fille est une journaliste indépendante, et membre du syndicat des journalistes palestiniens. Elle écrit régulièrement des reportages sur les prisonniers dans les geôles israéliennes et sur leurs souffrances.
Âgée de 27 ans, Bouchra al-Tawil en est à sa cinquième arrestation. Elle a été arrêtée pour la première fois en 2011 et condamnée à 16 mois de prison. Elle avait 18 ans. Elle n’en a purgé que 6 mois avant d’être libérée dans le cadre d’un accord d’échange de prisonniers en décembre 2011.
Mais elle a été de nouveau arrêtée en juillet 2014 pour être condamnée à purger les 10 mois qui lui restaient.
Sa troisième détention qui était administrative a eu lieu en novembre 2017 pour une durée de 8 mois, et la dernière a eu lieu le 10 décembre 2019. Les forces d’occupation l’avaient relâchée fin juillet dernier.
Chez les al-Tawil, l’incarcération dans les prisons israéliennes est une affaire de famille. Ses parents ayant été arrêtés à plusieurs reprises dans le passé.
Sa mère entre le 8 février 2010 et le 1er février 2011. Alors que son père a passé au total 14 ans dans les prisons d’occupation.
La dernière détention de Bouchra est intervenue quelques heures après sa libération , après une détention administrative de plusieurs mois.
Selon lui, les renseignements d’occupation ont renouvelé, le 7 mars 2021, la détention administrative de Bouchra pour une durée de 4 mois.
Il a assuré que personne des membres de sa famille ne l’a rencontrée depuis sa captivité et qu’il leur est interdit de lui rendre visite sous prétexte de la pandémie Covid-19, et qu’ils obtiennent des informations sur elle uniquement par l’intermédiaire d’avocats.
La détention administrative est abusivement utilisée par les autorités de l’occupation israélienne pour briser la volonté de résistance des Palestiniens qui luttent pour leur indépendance et la fin de l’occupation. Sans procès ni inculpation, elle peut se prolonger de longs mois et se renouvouler indéfiniment. A peine, le détenu est-il libéré, qu’il se trouve arrêté de nouveau.
140 mineurs en détention administrative
Le dimanche 28 mars, la commission des Affaires des prisonniers et ex-prisonniers a rapporté que les autorités d’occupation israéliennes détiennent administrativement deux mineurs palestiniens : Amal Nakhlé et Faisal Al-Arouj de 17 ans chacun. Ils sont incarcérés dans la prison de Majiddo sous prétexte du dossier secret, sans charges clairement définies à leur encontre.
Le premier, souffrant d’une maladie auto-immune, en est a sa deuxième arrestation, à trois mois d’intervalle.
De même pour le second, qui a été arrêté la deuxième fois 21 jours après sa libération en 2020.
Selon un rapport de la Commission, 140 mineurs palestiniens sont incarcérés actuellement dans les geôles israéliennes.
Et environ 700 enfants palestiniens de moins de 18 ans de la Cisjordanie occupée sont poursuivis chaque année devant les tribunaux militaires israéliens après avoir été arrêtés, interrogés et détenus par l’armée israélienne.
L’accusation la plus courante contre les enfants est le jet de pierres, un crime passible de 20 ans de prison en vertu du droit militaire.
Depuis 2000, plus de 12 000 enfants palestiniens ont été détenus.
Source: Médias