Le gouvernement de Joe Biden considère bien que la Cisjordanie est un territoire « occupé » par Israël, a déclaré mercredi 31 mars le département d’Etat américain dans une mise au point après la publication d’un rapport qui semblait vouloir éviter cette formulation.
« C’est un fait historique qu’Israël a occupé la Cisjordanie, la bande de Gaza et le plateau du Golan après la guerre de 1967 », a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse.
Il a assuré que le rapport annuel sur les droits humains publié la veille par Washington « utilise bien le terme « occupation » dans le contexte du statut actuel de la Cisjordanie ».
« C’est la position ancienne de gouvernements précédents », démocrates comme républicains, « sur plusieurs décennies », a-t-il dit.
Dans ce rapport, le département d’Etat a intitulé « Israël, Cisjordanie et Gaza » la section qui s’appelait, jusqu’au début du mandat de l’ex-président américain Donald Trump, « Israël et les Territoires occupés ».
L’administration démocrate de Joe Biden a ainsi semblé vouloir elle aussi s’abstenir de parler explicitement de la Cisjordanie comme d’un territoire « occupé », dans la lignée de la diplomatie très favorable à l’entité sioniste de l’ancien gouvernement républicain.
A défaut de revenir à l’appellation « territoires occupés », le département d’Etat américain a néanmoins inséré un paragraphe expliquant que les mots utilisés « ne traduisent de position sur aucune des questions liées au statut final devant être négociées par les parties au conflit, notamment les frontières spécifiques de la souveraineté israélienne à Jérusalem, ou les frontières entre Israël et un futur Etat palestinien ».
« Cette section du rapport couvre Israël (…) ainsi que le plateau du Golan et les territoires de Jérusalem-Est qu’Israël a occupés pendant la guerre de juin 1967 », affirment ses auteurs.
« Les Etats-Unis ont reconnu Jérusalem (AlQuds occupée, ndlr) comme capitale d’Israël en 2017 et la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan en 2019 », ajoutent-ils, sans revenir sur ces décisions.
A en croire M.Price, cela ne reflétait pas un changement de position de la part de l’administration Biden qui défend clairement la solution à deux Etats israélien et palestinien.
Source: Avec AFP