En visite d’affaires en Russie, le Premier ministre libanais désigné Saad Hariri n’a pu rencontrer le président russe Vladimir Poutine avec lequel il a dû se contenter d’une conversation téléphonique avec lui.
Le Kremlin qui a annoncé la tenue de cette conversation téléphonique dans un communiqué publié ce jeudi 15 avril a indiqué que M. Poutine a confirmé, lors de l’appel avec M. Hariri, la position de la Russie en faveur de la souveraineté, de l’indépendance, de l’unité et de l’intégrité territoriale du pays. Il a également félicité le premier ministre désigné et tous les musulmans du pays pour l’avènement du Ramadan.
« Poutine et Hariri ont exprimé leur volonté de créer les conditions du retour des réfugiés syriens vivant au Liban vers la Syrie », indique le communiqué.
M.Hariri a toutefois rencontré le Premier ministre russe Mikhail Michoustine.
Selon l’agence russe Sputnik, il a dit à son homologue russe : « vous savez très bien que le Liban traverse des conditions sociales et économiques très difficiles. Dans ces circonstances nous comptons beaucoup sur une aide globale de la part de la Russie dont entre autres dans la lutte contre le nouveau coronavirus ».
M. Hariri devra aussi rencontrer le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov le vendredi 16 avril, selon la porte-parole du ministère Maria Zakharova.
M. Lavrov a précédemment déclaré que Moscou recevra dans les prochains jours un certain nombre de représentants des forces politiques libanaises, avec lesquels il sera question de la formation du gouvernement. Il a indiqué qu’il incitera les différentes forces libanaises à assumer leurs responsabilités devant leur peuple, afin de sortir de l’impasse que traverse le Liban.
Le mois passé, une délégation du Hezbollah s’était rendue en Russie sur une invitation officielle.
Désigné depuis 7 mois, M. Hariri peine à former son cabinet dont il voudrait désigner les candidats aux portefeuilles ministériels sans obtenir l’approbation du chef de l’Etat Michel Aoun. Une démarche qui enfreint à la constitution libanaise qui accorde au président libanais le droit d’approuver ou de rejeter les nominations du Premier ministre.
Selon Georges Chaabane, le représentant spécial en Russie du Premier ministre désigné, ce dernier demandera l’aide de la Russie dans les questions liées à la formation du gouvernement, l’issue de la crise économique et le vaccin contre le Covid-19.
« Le Liban traverse depuis le 17 octobre 2019 et l’éclatement du mouvement de protestations une crise politique et il besoin d’une aide économique et politique . Raison pour laquelle le Premier ministre va visiter Moscou parce qu’il sait que la Russie entretient de bonnes relations avec toutes les forces politiques libanaises, et avec des Etats régionaux et internationaux qui exercent leur influence sur le Liban », a-t-il dit lors d’une interview avec la version arabophone de l’agence russe Sputnik, le 13 avril.
Source: Médias